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Présentation

  • : Ecritures à la loupe
  • : Présenter des écritures manuscrites d'écrivains célèbres avec une étude graphologique, des comptines pour enfants, l'un de mes romans et beaucoup de mes coups de coeur, voilà l'objectif de ce blog. J'espère que vous vous y sentirez également chez vous...
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12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 12:23



GRAPHOLOGIE

Ayant répondu récemment pour une chaîne de la TNT, à une interview sur mon métier de graphologue, je vous présente sur ce blog les différentes vidéos qui ont été mises en ligne sur le site :
 www.questionsdemarche.com


Il s'agissait de répondre aux diverses questions que le grand public se pause sur le métier et j'inaugure la série par une question récurrente: y a t-il de bonnes ou mauvaises analyses graphologiques?...






La véritable question n'est-elle pas :
Y a-t-il de bons ou mauvais graphologues?
;)))

Vous pouvez vous lâcher dans vos coms... ce blog est fait pour cela










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7 juillet 2008 1 07 /07 /juillet /2008 08:46


 

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                                                                                             23 juin 1669

 

           Françoise,

 

           Voici mon portrait peint par Jean Sabatel que tu mettras dans ta chambre quand le roi n'y sera plus. Qu'il te fasse souvenir de moi et de l'excessive tendresse que j'ai pour toi, et par combien de choses je voudrais la pouvoir témoigner en toutes occasions. Mon portrait, mets-le donc en son jour et regarde quelques fois un mari qui t'adore : pauvre époux qui parce qu'on lui a ôté sa femme ne sait plus ce qu'il fait. Je suis devenu pour les précipices comme on me dit que tu es maintenant pour le mauvais air d'un palais bâti sur le sable mouvant et la fange ; il y a des gens pour qui je ne les crains plus- toi !

 

           Mon bel oiseau, ma tourterelle, tu te retrouves le cou paré de perles et encagée derrière des barreaux d'or à deux cents lieues de moi, contraint à l'exil, alors que je n'aime aucun lieu sans toi. Est-il possible, ma déesse, que tu puisses t'envoler, me rejoindre, ou que tu n'aies point connaissance de l'amour que tes beaux yeux, mes soleils à moi ont réellement allumé dans mon cœur ? J'ai plus que de la rage à l'âme de te savoir volée  par un autre qui ne t'aime pas autant que moi. Si tu n'en rougis pas, ma dame, j'en rougis pour toi...

 

            ...Pour moi, je ne condamne point tes manières ; chacun se sauve à sa guise. Mais je suis bien assuré de n'aller point à la béatitude par le chemin que tu prends. Défais-toi de l'ambition dont on t'a revêtue là-bas et tu ne t'en retrouveras pas si malheureuse que tu penses et je suis assurée, ma dame, que quand le dépit t'aura jetée dans mes bras l'amour y reviendra.

 

              Le plus passionné des maris continue de t'adorer.

 

                                                                         Louis-Henri de Pardaillan

                                                                          Marquis de Montespan,

                                                              Epoux séparé quoique inséparable.



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Le Montespan par Jean Teulé, Julliard


Sur le thème Genre masculin lire les contributions de:

WilL'Oeil, Chuipala, Vita, ... etc.


Alaligne

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1 juillet 2008 2 01 /07 /juillet /2008 11:02



Il fallait y penser!

Et même si vous n'êtes pas une ou un fan d'Angelina Jolie,
cette vidéo
 devrait vous plaire (bande-son comprise)

Et surtout, surtout, ne jetez plus
 vos vieux rouges à lèvres!






Smacks!




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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 10:59



Moteur!... Action!


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Les tribulations d'un tournage à petit budget.

 

Imaginez que votre nièce, unique et préférée, vous appelle pour que vous lui rendiez un petit service : « Tatie, est-ce que toi et tonton vous seriez libres jeudi en huit pour de la figu sur un tournage ? J'ai besoin de figurants et j'ai pensé à vous ... »

Vous compulsez rapidement votre agenda et constatez que votre après-midi est déjà noirci de rendez-vous. « C'est le matin ou l'après-midi, chérie et où ?».

« Le matin, tatie, 8h30, sur Montreuil » Le sourire qui avait fleuri rapidement sur vos lèvres à l'annonce du timing, se voile à la perspective du parcours du combattant motorisé en banlieue parisienneun jour de semaine. Mais, étant donné l'acquiescement bienveillant de l'époux, le ton suppliant de la nièce préférée, sa situation financière et professionnelle précaire, la réponse affirmative fuse de votre bouche avec juste ce qu'il faut d'enthousiasme pour donner le change.

 

Voilà, c'est dit et... c'est là que les choses deviennent plus compliquées !

 

« Tatie, j'aurais besoin aussi de votre voiture » (nous roulons depuis quatorze ans dans un cabriolet qui fleure ses 200 000 bornes mais qui reste présentable)

« Il me faudrait des photos récentes de tonton rapidement pour le producteur et la réalisatrice » (je réalise subitement que les photos récentes de mon cher et tendre, le montrent en maillot de bain avec des palmes d'apnée bleues en guise d'oreilles de lapin... Va falloir que je remonte un peu plus loin dans mes archives photos)

« Tonton a bien un costume clair de demie saison , beige par exemple ? » (Moue dubitative au téléphone... bleu marine peut-être, mais beige ? Et des costards, mon artiste de mari leur préfère depuis des lustres des blousons...)

« Bleu marine, ça irait ? »

« Non, ça passe mal à l'image, gris clair et sans rayures, c'est possible ? » (pas de gris clair...JP, (l'artiste) après vérification n'a qu'un costume récent bleu marine)

« Bon, on trouvera, ne t'inquiète pas, chérie... et moi ? »

« Comme tu veux, tatie, mais des tons un peu éteints » (Ok, va pour les tons éteints... Je sens déjà que je dois passer inaperçue à l'image...)

« Tu sais, tatie, c'est payé ! » (En réalité, je ne m'étais pas même posé la question, mais puisqu'elle semble insister, je demande combien ?)

« 100 euros, la demi-journée » (Qu'est-ce qui me prend de rigoler subitement ? Il y a des tas de gens qui aimeraient gagner 100 euros en quatre heures de boulot... Suis naze...Et pour corser le tout, j'en rajoute et lui demande si la voiture également sera payée ?)

 

Affaire conclue... Le compte à rebours commence...

 

Le jour « j » du tournage est arrivé.

Insupportable sonnerie du réveil-matin à 6h45. Douche, shampoing, brushing avec en toile de fond, les bâillements de mon époux. Il a emprunté une veste à mon frère qui fait deux tailles (en largeur) de plus que lui et un blouson sport beige qu'il aime particulièrement. Plus têtu...

Le café rapidement avalé, nous voilà à bord de la voiture qu'il n'a même pas pris la peine de passer sous les rouleaux et qui arbore de magnifiques traînées de boue sur le flanc droit. La circulation est telle que prévue... figée dans les embouteillages. Un plan Mappy remplace à merveille le GPS que nous n'avons pas. Miracle ! A 8h35 nous trouvons une place de parking à une dizaine de mètres du point de rendez-vous. On repère vite l'équipe qui au fond d'une courette s'agite autour de thermos de café et d'un imbroglio de caméras, appareils de sons, trépieds, rallonges en tous genres. Après avoir signé en double exemplaire les documents blindés en matière de droit à l'image, renonciation à tout droit sur les éventuelles cessions, nous nous acheminons enfin sur le lieu du tournage.

On me demande de garer le cabriolet sur une voie réservée aux vélos, juste à un croisement particulièrement dangereux. (Oui, j'ai oublié de préciser qu'il s'agit d'une vidéo pour la prévention routière). Le producteur (35-40, blouson aviateur et 52 de pointure, croyez-moi, j'ai l'oeil)  me donne un papier à glisser sur le tableau de bord. Il s'agit d'une autorisation signée par la préfecture et  pour m'ôter tout doute dans l'esprit, il me précise, grand seigneur, que si je récolte un PV, la production me remboursera... En réalité ce n'est pas le PV qui m'inquiète, mais bien plutôt, l'endroit où je dois laisser la voiture, car je constate que la rue est étroite, non barrée et que des camionnettes l'empruntent fréquemment. Je commence à craindre un accrochage et reçois les premières insultes des automobilistes qui n'ont pas repéré l'équipe de tournage. Je rabats le rétro droit pour limiter la casse.

 

Enfin, on passe aux choses sérieuses et là, je me permets de vous donner les règles, apprises sur le tas, du parfait figurant :

 

1/ Etre patient et se munir d'une chaise pliante : les plans préparés avec soin par la réalisatrice demandent un (des)  filage préalable. Le temps que l'on règle la caméra, s'inquiète de la luminosité, décide de l'endroit exact du début d'action, de sa fin, que l'on donne les consignes aux assistants munis de gilets réfléchissants pour bloquer la circulation de manière temporaire, vous regrettez d'avoir quitté si tôt votre lit douillet. Une heure et une dizaine de filages plus tard (où la réa tient le rôle principal) on appelle « l'actrice » pour recommencer le tout à zéro. Vous commencez à avoir des fourmis dans les pieds et cherchez compulsivement un endroit où vous asseoir sans ruiner vos vêtements, les deux fauteuils pliants de la production étant déjà occupés.

 

2/ Ne pas rire suite à un incident : Un filage, c'est fait justement pour éviter ce genre de problème. Alors quand l'actrice se tord le pied sur des pavés disjoints et que dans les cinq secondes suivantes, un machiniste, l'appareil réfléchissant la lumière à bout de bras, s'étale de tout son long sur la chaussée en reculant, gardez une attitude digne et compatissante, sous peine de perdre le peu de crédit que votre statut de figurant vous confère.

 

3/ Savoir à qui vous adressez la parole : Un tournage, cela attire des curieux, des amis mais aussi une flopée de personnes dont la tenue vestimentaire peut suggérer qu'elles appartiennent au milieu du cinéma certes...mais pas toujours... Règle N°1 : Sur un tournage à petit budget, on fait bosser la famille et les amis... Donc évitez de porter des jugements de valeur et gardez à l'esprit que la vedette est sans doute ( ?) la petite amie du producteur. Règle N°2 : Repérer autant que faire se peut, la présence du client. En l'occurrence, là, ils étaient venus à trois et une observation attentive des chaussures vous permet de les distinguer des autres « Converse » élimées de l'équipe. Règle N°3 : Dépister celui ou celle qui prend les décisions. Beaucoup moins simple qu'il n'y paraît et que le bon sens suggère. Un bon contact avec le décisionnaire peut avoir des répercutions sur la longueur et la qualité de votre présence à l'image.

 

4/ Ne jamais s'étonner : Quand on interrompt une prise de vue  parce que la caméra vient de rendre l'âme et qu'un assistant enfourche sa moto pour aller en chercher une autre à perpette, garder une mine concentrée et évitez de bailler. Quand on amène un enfant de cinq ans jouer une scène, ne pas lever les yeux au ciel en se demandant qui va craquer le premier de la réalisatrice ou de l'acteur en herbe.

 

5/ Ne pas poser de question idiote : Lorsque le temps est changeant, qu'un soleil de plomb alterne avec des nuages quand on a pris tant de soin à mesurer la lumière et lorsque vous signalez entre deux prises de vue un problème de raccord ( rétro du cabriolet tour à tour relevé et rabattu par mes soins amoureux) évitez de vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. On vous répondra qu'étant donné le montage final cela n'aura aucune importance et que l'on n'y verra que du feu.

 

6/ Baisser d'un cran son ego : Lorsque la maquilleuse, promue subitement second rôle, vient vous narguer en insistant sur le faite « qu'elle au moins ne fait pas de la figuration », lui sourire gentiment et réclamer son aide pour éliminer les traces brillantes sur votre front et votre nez. Il vous sera toujours temps de ricaner bêtement en constatant qu'elle apparaît de dos sur la version définitive.

 

7/ Ne pas croire ce que l'on vous a promis et garder son portable à portée de main: En tant que figurant, vous n'avez pas accès au découpage des scènes. Donc, si on vous a promis de tourner en matinée, ne soyez pas étonné vers midi de ne pas avoir encore parcouru une trentaine de fois les vingt mètres d'asphalte que l'on vous a attribués pour votre apparition inoubliable dans le scénario. Il est encore temps de téléphoner aux deux clients que vous deviez rencontrer dans l'après-midi pour les décommander en inventant une excuse. Evitez à ce moment là de raisonner en calculette et de vous appesantir sur le manque à gagner. Vous n'avez qu'une parole pour votre adorable nièce, n'est-ce pas ?

 

8/ Prendre soin du confort de ses pieds : C'est clair, la station debout cinq heures d'affilée, à piétiner sur place met à l'épreuve vos petons. Il faut prévoir une paire de charentaises ou de Scholl Fitness massage de préférence aux escarpins.

 

J'ai sans doute omis une bonne dizaine de conseils supplémentaires mais n'oubliez surtout pas une chose, la seule qui soit au final importante :

Faire de la figuration, c'est un moment d'intense bonheur !!!


;)... Alaligne 

 

 

 

 

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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 11:05



"Thriller"
revu et corrigé par Bollywood

J'avoue avoir autant ri en regardant les images qu'en écoutant la musique et en lisant les sous-titres.

Un tel moment de franche rigolade se partage...









Reprise de mes articles habituels dans quelques jours...

En attendant, amusez-vous...

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12 juin 2008 4 12 /06 /juin /2008 15:09



Pour tous les amoureux de vieilles voitures
 et en particulier notre ami Farfadet,
 j'ai réalisé ce petit diaporama qui
présente quelques unes des innombrables
voitures exposées sur l'aérodrome de
Cerny le week-end dernier:









Régalez-vous!




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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 09:48



Paul GRIMAULT
1905 - 1994


Depuis ses débuts dans des films publicitaires des années 30 réalisés par Marcel Carné ou Jean Aurenche, Grimault a multiplié les silhouettes et figurations dans les films de ses amis et particulièrement ceux qui réunissaient ses copains du fameux Groupe Octobre. La plus connue est celle d'un ouvrier typographe dans "Le Crime de monsieur Lange" de Jean Renoir (1936). L'une des dernières est une silhouette d'ouvrier maladroit dans "Mon oncle" de Jacques Tati (1958).

Dans "Prévert, portrait d'une vie" (Ramsay, 2007, 239 p., pp.218), Carole Aurouet écrit : "Paul Grimault, « Paulo pour nous », confie Pierre Prévert, est lui aussi né à Neuilly-sur-Marne, cinq ans après Jacques. D’autres similitudes les rapprochent puisqu’il a également passé des périodes de son enfance en Bretagne, travaillé au Bon Marché et dans une agence de publicité. C’est d’ailleurs là, vers 1929, dans l’agence d’Etienne Damour, qu’il côtoie Jean Anouilh, Yves Allégret et Jacques Prévert. Grimault est de l’aventure du groupe Octobre, du temps de "Vive la presse" et de la « Revue bretonne ». Puis il incarne un typographe dans "Le Crime de M. Lange". Ensuite il deviendra le maître du cinéma d’animation, créant de remarquables dessins animés, dont plusieurs avec Jacques."


Le film qui suit illustre bien l'esprit cynique et de dérision qui a gouverné ses réalisations aujord'hui injustement oubliées.











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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 12:36


Anatole Lebraz


Le poète de l'Ankou

 1859-1926


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Fils d'un instituteur de campagne, Anatole Le Braz est né le 2 avril 1859 à Duault, un petit village forestier perdu dans un des replis les plus secrets de la montagne bretonne. Son enfance se passa à Ploumilliau, où il fit ses classes dans l'école de son père pendant qu'il s'initiait au latin sous la férule du recteur de la paroisse, messire Villiers de l'Isle-Adam oncle de l'écrivain symboliste. Le jeune Le Braz ne parlait guère que le breton en compagnie de ses condisciples ruraux.

Pendant que son père passait de Ploumilliau à Pleudaniel et de Pleudaniel à Penvénan, Anatole était interne au lycée de Saint-Brieuc qui porte aujourd'hui son nom. Mais chaque vacance le remettait en contact étroit avec le milieu paysan de ce Trégor breton auquel il dut une bonne part de son inspiration.

Il prépara la licence de lettres au lycée Saint-Louis, à Paris devint boursier de licence puis d'agrégation de philosophie en Sorbonne, il dut interrompre ses études pour raisons de santé. Professeur de philosophie au collège d'Etampes, il fut nommé deux ans après, professeur de lettres au lycée de Quimper où il resta quatorze ans. Cette nouvelle affectation devait décider de sa carrière littéraire et lui révéler sa véritable vocation.

Dès son arrivée à Quimper, il devint collaborateur de plusieurs journaux, particulièrement L'Union agricole de Quimperlé où il fit paraître un certain nombre de contes et de nouvelles d'inspiration strictement bretonne. Ces premiers essais, retravaillés, seront repris par la suite dans ses recueils les plus populaires, les Vieilles Histoires du pays breton, Le Sang de la sirène, La Terre du passé, Les Contes du soleil et de la brume, Ames d'Occident. Le nom de Le Braz figure aussi régulièrement au sommaire de la revue L'Hermine dès sa fondation ( 1889).

A Quimper, il avait connu et estimé le folkloriste François Luzel dont il devint le disciple et le compagnon pour la collecte des chansons populaires bretonnantes qui parurent en 1890 sous le titre de Soniou Breiz-Izel. Avec Luzel, il s'initia aux délicates méthodes d'enquêtes auprès des humbles. Il y réussit pleinement parce qu'il connaissait bien la langue bretonne et qu'il était porté d'instinct vers les paysans et les marins, parmi lesquels il reconnaissait " les plus gentils hommes de notre race ". Cela lui permit de recueillir, pour son compte, les récits de La Légende de la mort, ce livre qui demeure l'ouvrage de référence indispensable pour quiconque prétend comprendre les bretonnants jusque dans leurs plus étonnantes manifestations. De ses longues et patientes enquêtes, Le Braz rapporta, en outre, la matière de son livre sur Les Saints bretons d'après la tradition populaire et ces émouvants reportages intitulés Au pays des pardons.

Maître de conférences, puis professeur à la faculté des lettres de Rennes de 1901 à 1924, Le Braz concentra ses travaux sur un double thème : d'une part la Bretagne et le romantisme, d'autre part le théâtre celtique qui lui fournit son sujet de thèse (1904). Chargé de missions d'enseignement en Suisse et aux Etats-Unis, il y remporta de remarquables succès de conférencier. Brillant causeur et doué d'un puissant charme dans sa parole aux dires de ceux qui l'ont connu, il servit particulièrement la cause de la France en Amérique de 1914 à 1919. Les fatigues de cet apostolat, venant après de nombreux deuils tragiques, furent à l'origine de sa mort prématurée. Cet homme qui aimait la Bretagne d'un amour profond et lucide s'en alla mourir à Menton, en 1926.



Son écriture manuscrite:



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L'un de ses poèmes:

Berceuse d'armorique

Plac'had ann ôd a gan eur gan
Hac a zo trist, hac a zo splân


Dors, petit enfant, dans ton lit bien clos
Dieu prenne en pitié les bons matelots!

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Quand tu seras mousse, hélas! c'est le vent
Qui te bercera dans ton lit mouvant.

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Déjà dans ton âme a chanté la mer
Son chant aux doux fils, aux mers amer.

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Au pays du Froid, ton père a sombré.
Tu naissais alors, je n'ai pas pleuré.

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Au pays du Froid, la houle des fiords
Chante sa berçeuse en berçant les morts?

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Dors, petit enfant, dans ton lit bien doux,
Car tu t'en iras comme ils s'en vont tous.

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Tes yeux ont déjà la couleur des flots.
Dieu prenne en pitié les bons matelots!

_ Chante ta chanson, chante, bonne vieille!
La lune se lève et la mer s'éveille.

Car c'est pour les flots que nous enfantons,
Tous meurent marins, qui sont nés Bretons.





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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 11:05



Quelques problèmes de santé
 m'ont tenue éloignée de ce blog et de mon porte-plume favori...

Avant de reprendre la rédaction de nouveaux articles,
 je souhaite vous présenter cette adorable animation basée sur une véritable légende indienne.

Simple, poétique, elle touchera, je l'espère,
 l'imagination des grands et des petits.





HUGH
envoyé par sylpaco






Bon samedi à tous et toutes!


Alaligne



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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 12:56



Muguet et fleurs des bois



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Bon 1er mai!!


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