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  • : Ecritures à la loupe
  • : Présenter des écritures manuscrites d'écrivains célèbres avec une étude graphologique, des comptines pour enfants, l'un de mes romans et beaucoup de mes coups de coeur, voilà l'objectif de ce blog. J'espère que vous vous y sentirez également chez vous...
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Mes romans

histoire

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 12:31

Je ressors du tiroir ce petit poème de Noël avant de vous en concoter un autre...





 

 

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L'âne du Père Noël


Trottinant au fil des contrées,

Je parcours le monde sans compter.

Dans les villes mes sabots s'usent sur vos pavés

J'ai froid aux oreilles et le dos tout courbé.

Il fut un temps où j'apportais des oranges,

Des noix, des figues, quelques friandises

On prenait soin de moi, m'abritait dans la grange

Pour souffler un peu, me protéger de la bise

Pendant que mon maître tout de rouge vêtu

Déposait au pied de l'âtre un peu de pain perdu.


Les temps changent...

 

Aujourd'hui mon dos ploie sous les cadeaux.

Les consoles de jeux, les manettes et films vidéos,

Ont remplacé le fardeau léger des fruits secs

L'argent et la technologie supplantent les bonbecs.

Quand j'aperçois vos tables lourdes de victuailles

Le soir de Noël, je songe aux champs de bataille

Où j'allais porter en guise de consolation

Une lettre de l'être aimé au pauvre trouffion.

 

Mais si la nostalgie s'empare ainsi de moi

Je garde encore espoir et en vous j'ai foi.

Vous les petits enfants qui attendez la hotte

Déposez dans vos souliers ce soir de réjouissances

Pour votre ami l'âne en signe de reconnaissance

Quelques brins d'avoine et soyons fous... une carotte


 

Alaligne



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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 16:12



Le chat borgne           Image Hosted by ImageShack.us



et DRACULA       
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Le chat borgne caché sous l'armoire

La pupille fixant un vieux grimoire,

Poil gonflé, oreilles dressées comme des ifs

Jurait vengeance tout en limant ses griffes.

 

Il faut le comprendre, voire l'excuser,

Voici deux jours que le fin limier

Après avoir tout pensé et tout calculé,

Voyait ses projets, bel et bien capoter.

 

Le chat borgne caché sous l'armoire,

Se devait une ultime grande victoire

Il en bavait autant de haine que de rage,

La patience n'était guère son apanage.

 

Il faut le comprendre, voire l'excuser,

Cette souris, qu'il avait pourchassée

Epiée, suivie deux longues journées,

Le vampire l'avait, avant lui, saignée.

 

 Le chat borgne caché sous l'armoire,

Le vit lentement allumer un bougeoir.

Sa face sinistre s'offrait enfin à sa vue,

Il bondit et planta ses crocs dessus.

 

Il faut le comprendre, voire l'excuser,

La faim et la colère l'avaient aveuglé,

Mais pouvait-il dans sa petite tête de chat

Savoir qu'on ne s'attaque pas à Dracula ?

 

Dracula enfonça dans les poils ses canines

Enivré du parfum de l'hémoglobine,

Il le vida rapidement de tout son sang,

Jeta la pauvre dépouille sous le divan.

 

Il faut le comprendre, voire l'excuser,

Juste une souris, ce n'est pas assez

Pour satisfaire l'appétit d'un trépassé,

Rien de tel qu'un chat pour le combler.

 

Si le matou était  resté sous l'armoire,

Avait plongé son œil dans le grimoire

Il aurait appris à manier l'ail et le pieu,

En serait sorti indemne et victorieux.



Il faut le comprendre, voire l'excuser

Le chat borgne n'était pas très futé 



Alaligne




 


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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 15:00


La poule naine         Image Hosted by ImageShack.us



et le coq du clocher         
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Cassiopée était une fière poule naine

Au plumage blanc et à longue queue noire.

Sa lignée sacrée et sa livrée mondaine

De la basse-cour, la tenait à l'écart.

 

La snobant, belles bressanes et gâtinaises

Caquetaient et gloussaient mille fadaises

Ne  laissaient à la naine que l'écorce dérisoire

De grains de son et de blé dans la mangeoire.

 

Les dodues se pressaient, faisaient les yeux doux

Au coq ergoté, sensible à leurs froufrous.

 

De ces simagrées, Cassiopée n'avait cure,

Et se contentait de frugales épluchures,

Vivait heureuse, tête haute, les yeux rivés

Sur un bel animal en haut du clocher.

 

Là, fier, vigilant, fermement empalé,

Veillait celui qui réveille les dormeurs

Presse aux matines les demi-éveillés

Et de notre poule faisait battre le cœur.

 

La belle échappant à son hégémonie,

 Le coq de la ferme fut pris de  jalousie.

 

De rage, il lança à l'impassible rival

Surplombant les toits ardoisés du village

Un défi audacieux : il eut l'idée fatale

De le provoquer en duel un jour d'orage.

 

Quand le ciel en courroux lança ses éclairs

La volaille apeurée, s'égaya dans l'enclos.

Seule Cassiopée, fidèle à son vaillant héros,

Fit face au tonnerre, droite et téméraire.

 

La foudre assassine frappa vite et fort.

Le veilleur du clocher ne vibra qu'à peine

Tandis que l'ergoté tomba raide mort

Aux pieds de la charmante poule naine.

 

La morale de l'histoire, j'hésite à la livrer :

 

L'idylle dura, mais ne connut nulle couvée,

Une poule de race naine ne pouvant espérer,

D'un vol lourd, poussif et bien trop limité,

Rejoindre son amoureux au faîte d'un clocher. 



Alaligne




 


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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 09:49




Le fils du pirate



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Ho hé, hisse et ho !
 
Quelle belle vie que celle d’un mousse
Quand on est l’fils de Barberousse !
Dans le petit foc, je m’la coule douce,
J’ai rien à craindre,
Personne ne m’pousse.
   
 
J’adore border la brigantine,
Courser le chat dans la cuisine
Faire du trapèze sur la grande vergue
Danser la gigue avec l’vieux bègue.
    
 
Toujours l'premier dans la hune
J’hume les embruns, siffle la lune,
J’arrache les plumes du goéland
Echoué sur l’gaillard d’avant.

      
Et quel bonheur quand vers midi
Surgit la proue d’un ennemi.
Je donne l’alerte, sonne le branle-bas
Puis file en cale, traquer les rats.

       
Tandis qu’au loin, on s’tue et pille
Je joue aux billes, parfois aux quilles
Et guette au chaud l'moment divin
Où ‘Pa ramène un gros butin.

    
Sur l’pont de l’aube au soleil couchant,
La vie de pirate est un jeu d’enfant.

         
Quelle belle vie que celle d’un mousse
 Quand on est l’fils de Barberousse !
 
 
 
Alaligne 
 


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douce,
J’ai rien à craindre,
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15 février 2008 5 15 /02 /février /2008 09:35



La princesse ISLEE




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(En modeste hommage à Jean Lorrain)

 
La princesse Islée n’aimait que les miroirs et les fleurs.
Le reflet indolent de ses traits la comblait de bonheur.
Egoïste et coquette, elle n’attachait de prix
Qu’aux compliments mielleux d’une cour amollie.
 
Les fées qui veillaient sur sa destinée,
Excusaient ses caprices et sa futilité.
 
Insatiable, sotte et vaniteuse, un jour elle décida
Que sa beauté méritait un animal d’apparat.
Encore fallait-il que la bête n’eut point trop de charme
Et que par contraste, ce soit elle qu’on admire et acclame.
 
Tandis qu’à sa toilette, elle prenait mille soins,
Elle avisa deux monstres de bronze au bord du bassin.
Il s’agissait d’antiques grenouilles, laides à souhait,
Qui de leurs gueules béantes, de l’eau tiède rejetaient.
 
La princesse manda les meilleurs artisans de la contrée
Pour peupler le château d’énormes batraciens sculptés.
Une foule à larges pustules et répugnantes grosseurs
Remplaça servantes, gentes dames et grands seigneurs.
 
Dans la demeure silencieuse et désertée,
Ne restèrent que les monstres et la stupide Islée.
 
Les fées s’ennuyèrent et se lassèrent.
 
Un complot s’organisa et quand sonna l’heure du Sabbat,
Elles jetèrent un sort à la belle aux lèvres rouge incarnat.
 
C’est ainsi que le tain des miroirs se voila
Et qu’Islée, en pleurs jusqu’à sa mort erra
A la recherche de l’image adorée
Que sa folie avait condamnée.
 
 
 
 
 

Alaligne



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24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 12:17

 



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Crédit photo Cédric Girard





Le lapin des tourbières

 
 
Sur la pente moussue de la lande,
Dans la bruyère blanche des tourbières,
Deux longues oreilles se tendent,
De gauche à droite, vers l’avant, vers l’arrière.
 
Il ne porte pas de redingote,
Ni de montre à gousset,
N’est certes pas polyglotte,
A dire vrai, il est muet.
 
Il ne doit rien à Lewis Carroll,
Ne peut écrire sur du bristol,
Ni marmonner le quart
Du fameux : « En retard, en retard,
J’ai rendez-vous quelque part »
 
Son seul et doux pays des merveilles
Bruisse du bourdonnement des abeilles,
Quand l’été fait blondir les foins
Et s’allonger la tige du plantain.
 
Son immuable et tendre admiratrice
Ne porte pas le joli nom d’Alice,
C’est une hase, au poil soyeux,
Qui lui voue un amour fougueux.
 
Lorsque au crépuscule, la lune
Porte sa longue silhouette brune,
Elle rend un hommage nocturne
A l’animal tapi au fond du terrier,
Qui rêve de ne jamais terminer
En civet, humble pâté ou gibelotte
Sur la table d’une horrible gargote.

 
 
Alaligne





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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 13:23




Les dents de la mer


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Je dérive lentement le long des côtes africaines
Nonchalant, à la quête d'une manne incertaine
Ondulant près des bancs de sardines et d'anchois
Je glisse et surfe en flairant de jeunes proies.
 
  

Pacifique, le museau tacheté de marques jaunes
J'expose ma livrée nacrée sur de longues aunes.
J'aime flâner, musarder au hasard des courants
Je suis un grand calme, un requin louvoyant.
                  

Alors, dites-moi, comment se fait-il
Que ma vie devienne si difficile ?
Pourquoi me piéger dans des filets dérivants ?
Pourquoi me tuer pour ma mâchoire et mes dents ?
 

    
La sottise est sans doute l'apanage de la gent humaine
En voici la preuve, je vous le dis sans rage et sans haine.
 

Un matin, je glissais le long d'un bateau de fort tonnage
Lorsque j'entraperçus l'un de vous derrière une cage.
J'aime trop la vie et chéris tant la liberté
Que je ne pouvais -le malheureux- le laisser enfermé
.

De toute la force et puissance de mes nageoires
Je me jetais contre cette prison dérisoire
Avec l'espoir d'en briser net les barreaux
Et de réduire cette geôle infâme en morceaux.

Recroquevillé au fond de l'enceinte à peine entamée
L'homme hébété, prit son arme à la lame effilée.
Je sentis les ondes de sa peur se muer en colère
Et dus fuir illico son humeur meurtrière.

J'ai abandonné l'espoir d'apprivoiser votre race,
Je navigue désormais prudemment en surface.
Vous être utile, je ne m'en donne plus la peine,
Je vogue tranquille, en bon requin baleine



Alaligne


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10 septembre 2007 1 10 /09 /septembre /2007 11:29





Un Pêcheur Averti



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Philistin voit le jour se lever sur l'Eure,
La pêche, c'est sérieux, pas un jeu d'amateur!

Il ouvre sa besace, le dos appuyé au vieux cabanon,
Trie avec soin, émerillons, plombs et hameçons.

Le choix du lieu est affaire de spécialiste,
Autant dire, un travail de botaniste.

Il hésite:

 Aulne tremblant
 Ou peuplier blanc?
 Frêne élevé? 
Cet ormeau blessé?
Là-bas, un saule cendré?
 Pourquoi pas ce bosquet de noisetiers?

Il lève au ciel un doigt mouillé de salive,
Avant de prendre une décision définitive,
Palpe et hume la direction du vent,
Tandis que chasse encore l'engoulevent.

Sûr de lui, il s'installe et déplie sa cane,
Alors qu'au loin une oie cancane.

La main posée sur l'épuisette, l'oeil rivé sur le flotteur
Il fredonne un air de musette et sourit de bonheur.

C'est sans compter, mais cela l'ignore-t-il?
Sur le guetteur emplumé et fort incivil,
Qui attend sans l'ombre du moindre "mea culpa"
Qu'un jeune goujon, vienne se saisir de l'appât.


On a beau être fine mouche et un homme averti,
A pêcheur, martin-pêcheur et demi...


Alaligne




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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 09:01





Deux comptines pour un jour bien spécial...





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crédit dessin, site PetitMonde





Le Jour de Jean, l'optimiste


Il y a des jours comme cela où ma mère
A le sourire large et les yeux brillants,
Il y a des jours comme cela où mon père
Me donne une bourrade et m'appelle mon grand.

Vous pensez sans doute à mon anniversaire
Ou au bal du village pour la saint Jean,
A moins que vous n'envisagiez que pour me plaire
Il ne s'agisse de Noël ou du jour de l'an.

Certes, ces fêtes sont une grande affaire,
Pleine de charme, de cadeaux et baisers bruyants
Et je ne répugne pas, ni ne méprise guère
Les petites et grandes attentions de mes parents.

Pourtant, le jour qu'entre tous, je préfère,
C'est celui où enfin je me mets en rang
Et qu'habillé de neuf pour la rentrée scolaire
J'adresse mon plus beau sourire à l'enseignant...




Le Jour de Jean, le pessimiste

Il y a des jours comme cela où ma mère
A le sourire large et les yeux brillants,
Il y a des jours comme cela où mon père
Me donne une bourrade et m'appelle mon grand.

Un jour auquel je ne pourrai jamais me faire,
Qui revient comme une punition tous les ans,
Un jour tirant un trait sur mes vacances à la mer,
Qui sonne le glas de mes jeux d'enfant.

Ma mère me dit: "C'est un mal nécessaire",
Mon père ajoute: "Pour toi, c'est très important".
Mais, j'ai beau chercher dans le dictionnaire,
Le seul adjectif qu'il mérite, c'est: affligeant.

Je me vois déjà, au seuil de cette galère,
Chaussé de neuf, dans des souliers blessants,
Rentrer dans le rang pour une année scolaire,
Courber la tête devant le nouvel enseignant...


Alaligne



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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 08:53



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crédit photo : Arnaud BAUFFE




Le serment d'Hippocampe

 

" Dory! J'ai réclamé une éponge..."

- Je me demande à quoi elle songe?

"Dory! Des algues brunes pour le pansement..."

- Je rêve! La voilà qui file au fond de l'océan.


"Dory, plus vite, appuyez sur cette écaille!"

- Crénom de Pluton, elle lambine et elle baille!


"Dory! Pratiquez-lui du bouche à bouche..."

-C'est à se tordre, je crois qu'elle louche.


"Dory, mon petit, réglez mieux l'oxygène,

Vous faites des bulles comme une baleine!"


"Dory, j'ai dit le goutte à goutte!

Arrêtez de le gonfler comme une outre."


"Dory, je viens de perdre mon scalpel,

Impossible de travailler sans matériel!"


"Aïe, dit-elle, je viens de le retrouver,

La preuve, voyez... Je me suis coupée!"


Là, c'est le bouquet, je vais l'étrangler!

Le serment d'Hippocampe, l'envoyer ballader.

Je l'offrirai en pâture aux requins

Même s'il s'agit d'un bien piètre festin.


Je craque, c'est fini, écoutez-moi bien...

J'en ai ras les branchies d'être un poisson-chirurgien!




Alaligne




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