24 janvier 2008
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12:17
Crédit photo Cédric Girard
Le lapin des tourbières
Sur la pente moussue de la lande,
Dans la bruyère blanche des tourbières,
Deux longues oreilles se tendent,
De gauche à droite, vers l’avant, vers l’arrière.
Il ne porte pas de redingote,
Ni de montre à gousset,
N’est certes pas polyglotte,
A dire vrai, il est muet.
Il ne doit rien à Lewis Carroll,
Ne peut écrire sur du bristol,
Ni marmonner le quart
Du fameux : « En retard, en retard,
J’ai rendez-vous quelque part »
Son seul et doux pays des merveilles
Bruisse du bourdonnement des abeilles,
Quand l’été fait blondir les foins
Et s’allonger la tige du plantain.
Son immuable et tendre admiratrice
Ne porte pas le joli nom d’Alice,
C’est une hase, au poil soyeux,
Qui lui voue un amour fougueux.
Lorsque au crépuscule, la lune
Porte sa longue silhouette brune,
Elle rend un hommage nocturne
A l’animal tapi au fond du terrier,
Qui rêve de ne jamais terminer
En civet, humble pâté ou gibelotte
Sur la table d’une horrible gargote.
Alaligne
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