Stephen KING
La vie de Stephen King débute comme un roman noir le 21 septembre 1947 à Portland, dans le Maine. Donald et Nellie Ruth Pillsbury King ses parents se séparent alors qu'il trotte à peine et sa
mère, pour l'élever ainsi que son frère aîné David (un enfant adopté), se trouve réduite à accepter tous les petits boulots qui se présentent à elle. Une partie de son enfance se passe à Fort
Wayne dans l'Indiana puis à Durham dans le Maine où Ruth compte encore de la famille dont ses propres parents Guy et Nelly Pillsbury.
Stephen fréquente l'école élémentaire de Durham Elementary puis le lycée de Lisbon Falls.
Son enfance est marquée par les absences de sa mère et les railleries de ses camarades de classe dont il devient rapidement le souffre-douleur. Le petit Stephen est un excellent élève mais au
physique plutôt ingrat, bien en chair, et myope comme une taupe. Il n'en faut guère plus pour devenir la tête de turc de sa classe.
Stephen trouve son réconfort dans la lecture et ressent dès l'âge de 12 ans l'envie d'écrire de petites histoires. La légende veut que se soit en découvrant,
par le plus grand des hasards, une malle remplie de livres fantastiques dans le grenier de sa tante, que sa passion pour ce genre littéraire soit née.
De 1966 à 1971, King étudie à l'université du Maine à Orono. Il y écrit des nouvelles dans une rubrique intitulée King's Garbage Truck dans le magazine de l'université Maine Campus. Il y
rencontre également une étudiante, Tabitha Jane Spruce avec qui il se mariera le 2 janvier 1971. Trois enfants naîtront de cette union. Sa vie au campus transparaît de manière évidente dans
la deuxième partie de Hearts in Atlantis, et les boulots particuliers qu'il effectue pour payer ses études, dont un dans une laverie industrielle, inspireront plus tard ses écrits comme
The Mangler et la nouvelle Chantier.
Après avoir décroché sa licence de littérature (baccalauréat en arts) en 1970, Stephen King enseigne l'anglais au lycée de Hampden dans le Maine. Lui et sa
famille vivent alors dans une caravane et il écrit des nouvelles fantastiques, qu'il publie principalement dans des magazines masculins. Pour boucler ses fins de mois, il est contraint de
retourner travailler à la laverie. Ces problèmes, alliés à ses difficultés à se faire publier, le conduisent à chercher un réconfort dans la boisson, créant une dépendance qui durera plusieurs
années.
Il écrit un nouveau roman mais doutant de son talent, il jette le manuscrit à la poubelle. Par miracle, sa femme le trouve et le lit. Enthousiasmée par sa découverte, elle le pousse à achever le roman. Il s'agit de Carrie.
King présente Carrie en janvier 1973 à l'éditeur Doubleday & Co qui programme la publication du roman en 1974 et cède les droits pour l'édition
en livre de poche, générant 200 000 dollars de revenus pour Stephen King. Ce dernier décide alors d'arrêter sa carrière d'enseignant et de se consacrer uniquement à l'écriture. Carrie est
finalement publié le 5 avril 1974, peu après le décès de sa mère et sera adapté au cinéma en 1976 par Brian De Palma.
Dés lors, la popularité qu'acquiert King ne se relâchera jamais.
Dans On Writing, King admet qu'à cette époque-là il était souvent ivre, et même sous l'emprise de drogues lors de l'enterrement de sa mère. Il
s'inspirera de ses problèmes pour créer le personnage du père alcoolique dans The Shining. Peu après la sortie de Les Tommyknockers, sa famille et ses amis interviennent pour le faire
prendre conscience de son adduction aux drogues en vidant devant lui ses poubelles qui contiennent, des canettes de bière, des mégots de cigarettes, de la cocaïne, du Xanax, du Valium, du Nyquil,
du dextromethorphan et de la marijuana. Selon ce que King a relaté dans ses mémoires, il a alors cherché de l'aide et a arrêté toute forme de drogue dans la fin des années 1980.
Stephen King est un monstre de travail, capable d'écrire plusieurs livres dans la même année. Chacun de ses livres connaît un immense
succès, à tel point qu'il est aujourd'hui un des écrivains les plus célèbres, les plus aimés et surtout un des plus lus. Cela fait de lui la référence incontestable et inévitable de la
littérature fantastique.
En jouant sur les peurs primaires des gens, il enchaîne les romans à succès, dont les plus connus sont Ça, Simetierre, The Shining, Le Fléau, Carrie,
Christine, Les Tommyknockers, Misery, Bazaar, La Tour sombre, La ligne verte, qu'il publie exceptionnellement en feuilleton.
King a également écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman. Il avait même poussé le vice jusqu'à lui créer une véritable histoire, et lui donner le visage d'un parfait inconnu qui avait accepté de se prêter au jeu le temps d'une photo. Ce dernier est " tué " en 1985, il serait alors mort d'un cancer. On apprend quelques temps plus tard que Bachman et King ne font qu'un, et les ventes des ouvrages de Bachman explosent. King reprend l'identité de Richard Bachman pour l'ouvrage Les Régulateurs (1996). Le manuscrit est présenté comme découvert par sa veuve en 1994. Cette expérience avec un " double littéraire " a inspiré à King le roman La part des ténèbres (1989) dans lequel le pseudonyme d'un écrivain prend vie
Il totalise jusqu'à aujourd'hui une cinquantaine d'ouvrages qui se sont vendus à plus de 100 millions d'exemplaires et traduits dans plus de 32 langues
différentes. Phénomène exceptionnel, 35 films ont été adaptés d'un de ses livres: il est très certainement un des auteurs les plus adaptés à l'écran.
Le samedi 19 juin 1999, Stephen King est victime d'un grave accident survenu à proximité de chez lui, dans le Maine. Il a été renversé par une camionnette alors qu'il marchait sur le bord de la
route. Souffrant de nombreuses fractures, il est resté hospitalisé trois semaines durant lesquelles il a subi de nombreuses interventions chirurgicales. Il a racheté le véhicule qui fut à
l'origine de cet accident... pour le détruire à coups de masse !
Il vit toujours à Bangor, dans une superbe demeure de style victorien, avec sa femme et deux de leurs enfants prénommés Joe et Owen. Leur fille, Naomi, vient
de faire un mariage homosexuel à Nashville, dans le Tennessee.
En dehors de son métier, King est un grand fan de base-ball et de rock. Il joue d'ailleurs de la guitare. Pour assouvir ses deux passions, il a créé et financé deux stations de radio à Bangor :
WZON, station d'informations sportives, et WKIT, station de rock classique.
Fin 2006, les revenus générés par les redevances de ses différentes œuvres se montent à 40 millions de dollars par an.
Atteint d'une dégénérescence de la rétine, il devient progressivement aveugle, ce qui ne l'empêche apparemment pas de publier, puisque son dernier roman
Lisey's Story, vient de paraître cette année.
Son écriture:
Un modèle Palmer "moderne et simple" pour cette écriture au trait nourri légèrement pateux, à l'encre bleu foncé aux finales souvent longues et massuées. Traditionnellement inclinée et liée, cadrée à gauche avec des marges régulières qui isolent le texte dans la page, plutôt étalée sur une ligne de base tenue, de l'arcade anguleuse avec de la liaison secondaire entre les lettres, inégale de dimension en zone médiane, des liaisons de tête à pied, une ponctuatio haute sur les "i", des "F" majuscules en forme de chiffre "7", quelques pochages sur les "e" le "o" de "love" et l'ove du "d" de Good. Une signature plus anguleuse et plus étrécie avec un lasso et un paraphe final en double courbe, un "K" prolongé et un "g" assez "gothique"
Une écriture spontanée, simple, précise, assez proche du modèle scolaire américain qui ne s'en différencie que par son étalement ses finales, sa mise en page et ses tirets allongés sur l'horizontale. Si le goût de l'isolement y côtoie manifestement le goût des contacts on se fourvoierait à chercher dans l'écriture de Stephen King les mobiles de son attirance pour le genre fantastique et pour "l'horreur". Si les pochages et les inégalités de dimension indiquent un fond de tempérament inquiet, c'est sans aucune démesure et le blanc qui circule entre les mots, la qualité du trait, prouvent qu'il sait s'en dégager et maîtriser ses affects.
Pédagogue oui, il devait l'être, de manière simple, efficace, privilégiant l'écoute, la finesse du raisonnement et l'acquisition des connaissances sur la base d'une relation sobre, avec la capacité de tenir sa place, de ne pas "copiner" pour mieux se faire apprécier.
De nombreux sites sur internet sont consacrés à Stephen KING.
En voici une petite sélection:
http://www.stephenking-fr.net/
http://www.stephenking999.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_King