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  • : Ecritures à la loupe
  • : Présenter des écritures manuscrites d'écrivains célèbres avec une étude graphologique, des comptines pour enfants, l'un de mes romans et beaucoup de mes coups de coeur, voilà l'objectif de ce blog. J'espère que vous vous y sentirez également chez vous...
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Mes romans

histoire

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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 10:05

 

 

 

Blog-notes*

 

 

 

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Crédit photo Bettina

 

 

 PS: Il suffit de cliquer en tête de la page d'accueil sur "Romans" pour accéder aux précédents chapitres

 

 

           

 
 
 
 
 

XVIII

                

 




- Mais qu'est-ce qu'il fout ?

- Attends encore un peu, il va bien finir par répondre...

Clarisse s'étira et bailla bruyamment. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre.

- Déjà minuit vingt ! Tu devrais rentrer chez toi maintenant. Je suis crevée, j'ai besoin de dormir. Tu pourras toujours continuer depuis ton ordi...

Alex secoua la tête en signe de dénégation. Il était nerveux et fixait l'écran du portable de Clarisse à l'affût du moindre changement. L'attente et la déception se lisaient sur son visage. Depuis le jour où dans son esprit les paroles de la chanson de Kurt Cobain et le mot " fée " s'étaient associées, il avait passé des journées entières à suivre des pistes, jusqu'à ce que la chance lui sourie. Fée, comme Morgane, Morgane, comme suicide, suicide comme Cobain... Poussant ses investigations jusque dans les pages " en cache " de Google, il avait fini par repérer un blog supprimé depuis quelques semaines, traqué les commentaires et trouvé l'historique d'une correspondance morbide entre deux pseudonymes, " Apocalypse666 " et " La Fée ".

 Leurs échanges avaient duré plusieurs mois.

 " La Fée " était une adolescente dépressive, marquée à vif par le divorce de ses parents. Mais, bien au-delà du ressentiment qu'elle éprouvait à leur égard, c'est le monde entier des adultes qu'elle jugeait avec cynisme et dégoût. Sur ce blog, elle avait confié à son correspondant ses années d'anorexie ainsi que l'enfer qu'elle avait fait subir à son corps, expliqué avec une abondance de détails la lutte impitoyable contre la faim qui tenaillait ses entrailles, l'amère victoire du vomi en cachette et le sentiment de puissance éprouvé face à l'incompréhension et la colère de ses géniteurs. Elle y narrait, dans de longs passages, ses visites chez les psychiatres, son hospitalisation forcée lorsqu'elle n'avait plus pesé que quarante-deux kilos, puis comment elle avait temporairement vaincu la maladie et comment elle avait rechuté. Elle y parlait de sentiment permanent de vide, de crises d'angoisse, d'accès de rage qui soudain la submergeaient en évoquant ses parents qui l'avaient abandonnée. La haine qu'elle éprouvait face à sa tante qui l'hébergeait, ne semblait, elle aussi, pas avoir de limites.
 
Dans les messages les plus récents, elle se décrivait mauvaise et méchante, se fustigeait avec violence et paraissait persuadée d'être vouée à la trahison de tous ceux qui lui accordaient une bribe d'attention. La défection de l'amitié d'une copine de classe, son brusque désintérêt, était le point d'orgue de cette auto-dépréciation.

Lorsqu'elle évoquait ses goûts musicaux, quatre noms revenaient en permanence : Marilyn Manson, Nine Inch Nails, Courtney Love et Kurt Cobain. Ses pensées, ses sentiments tournaient autour des textes de leurs chansons qu'elle connaissait à la perfection.

Alex avait remarqué le soin pris par Apocalypse666 pour entretenir l'angoisse de la jeune fille. Il la maintenait sans faillir dans son désarroi et sa dépression. Parlant peu de lui-même, il n'intervenait que pour souligner la noirceur d'une pensée, conforter " La Fée " dans ses idées morbides, envenimer sa haine, raviver ses blessures lorsque, à de rares occasions, elle se raccrochait à une idée positive. Au final, Alex avait compris avec effarement que tout le temps de cette correspondance, Apocalypse666 n'avait eu qu'un seul objectif : la pousser au bout de son raisonnement en renforçant son envie d'autodestruction.

Le blog avait été supprimé deux jours après l'annonce dans les journaux et à la télévision du suicide de Morgane.

   

            
                      

  

                                                                                            à suivre......

 

 

*BLOG-NOTES est un manuscrit déposé, ayant reçu un numéro d'ISBN mais non encore corrigé et édité. Les amis blogeurs qui auront le courage et la ténacité de lire ce petit suspense jusqu'au bout seront nommément cités sur le livre en dédicace.

  

 

 

 
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22 juillet 2007 7 22 /07 /juillet /2007 09:56




En ce dimanche de juillet, un petit clin d'oeil amical et humoristique à CURIEUSE




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Moralité:    Pour garder une vision claire de l'existence et pour conserver la ligne, encore faut-il que les vitres de sa fenêtre soient propres et parfois prendre de l'exercice...




Pour accéder au blog de Curieuse c'est
ICI


                Bon dimanche ;) !!




                          





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19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 10:49


Mary Roberts RINEHART




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1876 - 1958




Mary Roberts Rinehart est née le 12 août 1876 à Pittsburg, Pennsylvanie.
  
Son père Thomas, personnage séduisant, grand rêveur et totalement dépourvu de sens pratique n’avait qu’une obsession: devenir un grand inventeur. La seule invention qu’il réussit à mettre au point fut une navette rotative pour les machines à coudre. La grand-mère, pratiquement aveugle était… couturière. La famille vivait dans la pauvreté, mais dans une ambiance fertile en émotions et donnait le change à leurs relations en voulant sauver les apparences.

Très tôt en opposition avec sa famille, M.R. Rinehart fit sa scolarité au collège d’Allegheny où son amour de la littérature se développa  rapidement. Gauchère, elle fit partie de ces élèves auxquels on attacha la main gauche dans le dos pour apprendre à écrire.

Elle commença à rédiger de courtes nouvelles pour le journal local, nouvelles payées royalement un dollar l’unité.

Mais ce n’est réellement qu’à partir de 1906 avec la parution de The Man in Lower Ten, puis en 1907 de The Circular Staircase que sa carrière d’écrivain prit son envol. Ces deux romans inauguraient une carrière d'auteur de romans policiers, soit quinze années plus tôt que celle qui fut sa concurrente directe en la matière, Agatha Christie.


Mêlant dans ses romans, intrigue, aventure et humour elle devint rapidement très populaire et écrivit en 1909 une comédie Seven Days qui remporta un immense succès à Broadway. Toute la période précédant la première guerre mondiale, elle milita activement auprès des suffragettes, développa des thèmes féministes que l’on retrouve dans son roman The Borrowed House publié en 1909 dans les pages du prestigieux Saturday Evening Post.

L’année suivante, elle invente le personnage de Tish, jeune femme très libérée qui, en compagnie de ses amies Aggie et Lizzie, se lance dans des aventures « dévergondées » comme des courses automobiles, le pilotage de dirigeables, la conduite d’ambulances ou la chasse aux requins et aux grizzlys!   Ayant suivi, comme Agatha Christie, des études d’infirmière, elle situe rapidement certains de ses romans dans un cadre hospitalier et prend prétexte de ses connaissances médicales pour donner de la crédibilité à ses intrigues, comme dans The Buckled Bag (1914) et Locked Doors (1914). Son personnage principal, une infirmière, Hilda Adams, plus connue sous le nom de Miss Pinkerton, aide la police à résoudre des affaires criminelles.


A partir de cette année, la production de M.R. Rinehart change d’orientation à la fois sous l’influence des critiques littéraires qui nonobstant l’immense succès commercial de ses livres lui reprochent de faire de la littérature de bas étage et sous la pression de son mari, le Dr. Stanley Rinehart, bien décidé à user de son influence pour ramener « à la raison » une femme émancipée qui lui fait de l’ombre. Ces rapports tendus, amèneront Mary Roberts à décrire les maris comme autant de « porcs chauvinistes, dépourvus de cœur, libertins, intolérants à la carrière de leur épouse et se mêlant de tout dans les plus infimes détails ». 

Correspondante de guerre, elle couvre le conflit avec ferveur mais également avec un fond de tempérament dépressif. Ses trois garçons participent à la guerre et fort heureusement pour eux et pour elle, reviendront indemnes du combat. Elle publie en 1915 Kings Queens and Pawns (Rois, reines et pions) où les véritables héros de cette guerre sont les sans-noms, les jeunes soldats tués ou blessés dans cette ignoble tuerie.
King, Queens et Pawns se termine ainsi :


« War is a boy carried on a stretcher, looking up at God’s blue sky with bewildered eyes that are soon to close; war is a woman carrying a child that has been injured by a shell; war is spirited horses tied in burning buildings and waiting for death; war is the flower of a race, battered, hungry, bleeding, up to his knees in filthy water; war is an old woman burning a candle before the Mater Dolorosa for the son she has given.
For King and Country!”

Pour la pourtant très « républicaine » Mary Roberts, la charge est forte et sans concessions.


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Les années 30, marquent le retour de l’écrivain aux romans policiers avec la réapparition de Miss Pinkerton et surtout en 1934 avec « The Inside story » où elle crée un personnage de jeune policier d’origine modeste, se laissant peu abuser par les apparences et les conditions sociales de ses suspects. Héros auquel elle fera dire « Trouble is my business », phrase que Raymond Chandler reprendra cinq années plus tard comme devise de Philip Marlowe.

La vision « sociale » de Mary Roberts s’étoffera en 1933 dans « Mr Cohen Takes a Walk » d’un personnage, homme d’affaires juif, décidé à aider financièrement des gens dans le besoin. Dans « Looking For The Magic Word” (1934) elle dénonce à la fois le nazisme et le communisme.
   
Sa carrière se poursuit avec de nouveaux succès, comme « The Great Mistake » (1940) qui se situe dans un monde totalement onirique. Les relations entre les personnages féminins, la délicatesse des émotions, la subtilité psychologique qui transparaît entre les lignes ont fait dire à de nombreux critiques qu’elle était la mère spirituelle de F. Scott Fitzgerald.
 
Son dernier roman "The Swiming Pool" est publié en 1952.

Elle meurt en 1958 à l’âge de 82 ans après avoir écrit plus de 50 romans, huit pièces de théâtre, des centaines de nouvelles, des poèmes, des récits de voyages et des articles pour les journaux. Ce sont plus de dix millions d’exemplaires de romans vendus de son vivant et traduits dans toutes les langues. Elle repose aux côtés de son mari dans la section 3 du Arlington National Cemetery.
 
Son écriture :


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On retrouve dans l’écriture manuscrite de Mary Roberts Rinehart les principales caractéristiques du modèle Palmer enseigné à son époque dans les écoles américaines. L’inclinaison et l’extrême liaison entre les lettres, les majuscules imposantes et ornées sont des signes typiques de ce modèle.
 

 
Plus personnel et plus significatif est la très grande irrégularité de la dimension de la zone médiane variant de 6 à 1 millimètres à l’intérieur de certains mots. La longueur des jambages est également très personnelle, certains atteignant cinq fois la hauteur de la zone médiane alors que le modèle préconise une dimension égale à la hauteur de la zone médiane. Autre particularité étonnante, l’élision quasi systématique dans cette dédicace des « o ». Dans les mots « work », « doing » « congratulations » « author » . Les oves sont souvent remplacés par de l’angle, des formes pincées qui ôtent de la lisibilité et de la clarté au texte. 
 
Cette dédicace est à replacer dans son contexte. En 1916, M. R. Rinehart sort à peine d’une longue période dépressive. Sa vie de couple est particulièrement pénible et sa carrière d’écrivain de romans policiers, mise entre parenthèses. Les flottements de confiance en soi, la frustration d’une demande affective non entièrement satisfaite qui a besoin de se réassurer dans une action directe, concrète et effective apparaissent clairement dans ces lignes. Une personnalité qui pour maintenir sa cohésion et son équilibre, endiguer son émotivité a besoin de bouger, d’entreprendre quitte à tomber dans une certaine forme d’activisme.
 
C’est en puisant dans les réserves de son imagination, mais aussi dans sa curiosité naturelle, son goût de la recherche et de l’approfondissement qu’elle arrive à maintenir le cap, se fixer des objectifs et aller de l’avant.

La pression déplacée sur l’horizontale confirme cette volonté de s’accrocher, de persévérer en dépit des embûches de « faire » pour compenser  une certaine difficulté à « être », de ne pas « s’écouter » et répondre sans ambiguïté à un niveau d’exigence personnelle élevé.  

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16 juillet 2007 1 16 /07 /juillet /2007 22:00

James Ellroy, le Pape du roman noir américain

 

 

 

 

James Ellroy, (de son vrai nom Lee Earle Ellroy) le Pape du Roman noir américain est né le 4 mars 1948 à El Monte près de Los Angeles.

Si j'ai en commun avec lui d'être née le même jour (mais pas la même année), et un goût prononcé pour le suspense (cf. mon roman La Signature) ce ne furent pas ces petites coïncidences qui me firent tomber raide d'admiration dès la lecture de son premier roman.

Avec Ellroy, tout est en démesure… Personnage hors du commun, hanté à vie par le meurtre non élucidé de sa mère en 1958, alors qu'il n'avait que dix ans, élevé sans contrainte par un père aimant, mais fort peu à cheval sur les principes et la discipline, il devint vite un petit voyou attiré par la drogue, les filles et l'alcool. Après le décès de son père, livré à lui-même, il vécut en marginal, voire en SDF, jusqu'en 1978 où sans préparation ni formation préalable, il rédige son premier roman Requiem Blues qui sera publié en 1981.

Si l'on décide qu'un auteur ressemble à son oeuvre, le style d'Ellroy empreint d'une inventivité verbale crue et acide, dépeignant avec rudesse les recoins sombres de la société américaine,  développant des mondes ambivalents, des personnages complexes aux moralités floues, des récits politiques et des vues sociologiques vitriolés, nous avons un tableau assez exhaustif de sa personnalité. 

Ses romans dressent en effet un catalogue complet des obsessions et des folies les plus dangereuses de notre époque. Flics intelligents et ambigus (Lloyd Hopkins, le sergent héros d'une trilogie, est lui-même obsédé par un meurtre qu'il a commis), tueurs psychopathes, maniaques, pervers, personnages poursuivis par des enfances désaxées ou des crimes atroces, ivres de vertu, de coke ou d'ambition, et en quête de rédemption, tels sont les héros de James Ellroy qui, livre après livre, explore avec pessimisme la pathologie moderne.

Et si l'on accepte  qu'une écriture manuscrite nous livre quelques clés de la personnalité  et des obsessions d'un auteur de roman noir, comment ne pas ressentir au vu de ce graphisme au feutre noir, pâteux, lourd, presque collant toute l'ambivalence d'un homme qui jongle dans sa signature avec des courbes très féminines, des formes fœtales, une dimension des lettres peu ordinaire et laisse exploser dans des traits acérés, dans le condensé de l'écriture, la force de pulsions masculines inouies ?

Quelle ambiguïté entre le " TO BRIGETTE " écrit en capitales d'imprimerie, comme pour ne pas donner à voir, ne laisser rien transparaître, et l'expressivité totalement libérée du paraphe !

Quelle force dans ce graphisme, quelle énergie vitale dans les quelques lignes de ce travailleur titanesque qui dans American tabloïd, nous laisse à croire qu'il a décortiqué tous les dossiers de la CIA et du FBI de la première à la dernière page !

La noirceur du trait et la tentation de l'extrême se conjuguent parfaitement et se font l'écho de la démesure, mais aussi de la vision poétique, froide et dangereuse qui l'habite.

L'auteur du  Dahlia noir, de White Jazz, de L.A. Confidential ou d' Un tueur sur la route est  donc bien tel que son écriture nous le montre : Gigantesque!

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15 juillet 2007 7 15 /07 /juillet /2007 22:00

 

Voici le célèbre conte revisité par le Dr Eric BERNE, fondateur de l'Analyse transactionnelle.

Prenez le temps de le lire, de sourire et de laisser vos commentaires

 

 

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Le petit chaperon rouge est écrit PCR dans son livre : Que dites-vous après avoir dit bonjour (Tchou)

 

 

Un jour, la mère de PCR l'envoya porter à manger à sa grand-mère à travers bois et, en chemin, PCR rencontra un loup.

 

 

Image Hosted by ImageShack.us Quelle genre de mère envoie donc une petite fille dans une forêt où il ya des loups? Pourquoi n'y va-t-elle pas elle-même ou n'accompagne t-elle pas PCR? Si la grand-mère manque de ressources à ce point, pourquoi la laisse t-elle vivre toute seule dans une cabane isolée? mais s'il fallait que PCR y allât, comment se fait-il que sa mère ne lui ait jamais recommandé de ne pas s'arrêter pour parler aux loups?

 L'histoire précise bien qu'on a jamais dit à PCR que c'était dangereux. Aucune mère ne serait vraiment aussi bête, et l'on dirait bien que celle-ci ne se soucie pas beaucoup de ce qui peut arriver à PCR, à moins qu'elle ne veuille carément se débarrasser d'elle. Aucune petite fille non plus n'est aussi bête. Comment PCR peut-elle examiner les yeux, les oreilles, les mains et les dents du loup et continuer à croire qu'il s'agit de la grand-mère?

La grand-mère et le chasseur eux-mêmes ne sont pas au-dessus de tout soupçon. En traitant les personnages de cette histoire comme de vraies personnes, chacun avec son scénario, on peut voir à quel point les différentes individualités s'imbriquent.

 

 

Image Hosted by ImageShack.us     1/ A l'évidence, la mère essaie de perdre sa fille "accidentellement". A tout le moins, elle veut pouvoir dire: "C'est affreux, maintenant on ne peut même plus traverser le parc sans qu'aussitôt un loup..."

2/ Au lieu de manger tranquillement des lapins, le loup veut se surpasser à tout prix. Il doit bien savoir que les choses vont mal  finir. Il va au-devant des ennuis. Nul doute qu'il a lu Nietzsche ou ce genre d'auteur dans sa jeunesse (s'il parle et peut nouer un bonnet, pourquoi ne saurait-il lire?). Il doit avoir pour devise: "Vivre dangereusement et finir en beauté".

3/ La grand-mère vit seule et ne vérouille pas sa porte, peut-être dans l'espoir qu'il se passera quelque chose d'intéressant. Elle est sans doute assez jeune pour appeler l'aventure, puisque PCR n'est qu'une gamine.

 

Image Hosted by ImageShack.us  4/ Le chasseur est sans conteste un de ces libérateurs aimant à martyriser, avec l'aide de petites jeunes filles, ses adversaires terrassés. Scénario typique d'adolescent.

5/ PCR dit très explicitement au loup comment il pourra la retrouver. Elle ira jusqu'à entrer dans son lit. Elle joue visiblement au viol, et toute l'histoire se déroule à son grand plaisir.

Le fin mot de l'histoire est que tout le monde veut de l'action à tout prix. Si l'on prend le résultat final au pied de la lettre, on s'aperçoit qu'il s'agissait d'un coup monté pour régler son compte au pauvre loup en lui faisant croire qu'il était le plus malin, PCR servant d'appât.

 

 

  La morale de l'histoire n'est pas que les jeunes filles innocentes doivent se tenir à l'écart des forêts où il y a des loups, mais que les loups feraient bien d'éviter les jeunes filles à l'air innocent et leurs grands-mères. Bref, un loup ne devrait jamais s'aventurer seul dans la forêt.

      La question cruciale devient la suivante: avec une telle mère, après une telle expérience, qu'est devenue PCR en grandissant?

 

Merci, cher Docteur Berne

(Article de Novembre 2006)

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14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 10:19

 

 

 

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XVII

                

 

  





Pour la première fois, sa main trembla en effleurant le clavier.
Il hésita, faillit abandonner. Son désir était violent, impérieux irraisonné.
Harassé par la lutte qu'il menait contre lui-même depuis plus d'une heure, il appuya presque machinalement sur la touche " Entrée ".

Dès que la messagerie instantanée apparut à l'écran, il repéra le pseudonyme en sur brillance. Il était donc là, à attendre sa venue. Les battements de son coeur s'accélérèrent lorsque la première phrase s'afficha :
" Bonsoir, ange des ténèbres "

Il souhaitait l'étreindre, le serrer contre son corps, en humer le parfum, le couvrir de baisers.

Rien de ce qu'il avait préparé, calculé, répété tout au long de nuits blanches ne s'était réalisé.

Le  falot Auguste Langlois qu'il avait tenté d'attirer dans les arcanes de son blog, s'était révélé au fil de leurs échanges, tendre séducteur, blasphémateur adoré, pervers en pensées, machiavélique à en jouir.

Il avait lutté pour prendre le dessus, l'asservir par des phrases assassines enrobées de miel frelaté, par des changements d'humeur inopinés, des revirements d'attitudes, des sentences ambiguës. Mais il avait perdu pied, laissé l'autre exercer sa puissance, le torturer avec délice, l'abaisser, l'enchaîner par écrans interposés.

Il l'avait haï et il le désirait. Il l'aimait.

Sacrifier à l'usage d'une messagerie instantanée, était une erreur. Il le savait.
Un indice supplémentaire de sa présence sur le net, des conversations qui pouvaient être espionnées. Encore, avait-il résisté à l'envie de brancher sa webcam, de découvrir le visage de celui qui le harcelait, de caresser son image.

Il pianota fébrilement :

" Je suis là, Adonis, je t'espérais... "

Le grondement du tonnerre et la lueur d'un éclair le firent sursauter. Le fracas de l'orage qui venait d'éclater sur Dublin, lui avait à peine masqué un autre bruit, plus familier.

Il tendit l'oreille, aux aguets.

Quatre coups brefs à la porte de sa mansarde résonnèrent plus distinctement.
Une vague de colère le submergea.

 " Il " ne pouvait pas lui faire cela. Pas venir, maintenant, là, à l'instant même où il atteignait une profonde jouissance. " Il " ne pouvait contrarier une fois de plus sa vie, le sermonner, lui parler sur le ton doucereux des psychiatres de son enfance. " Il " n'avait aucun droit sur lui, " Il " ne pouvait l'obliger à déménager encore et encore... " Il " ne devait même pas soupçonner ses activités sur le net. Et surtout pas là, pas maintenant.
 
Il entrouvrit le tiroir de la table. La lame d'un couteau de chasse brilla à la lueur de la lampe halogène.

Il se leva, s'approcha de la porte et attendit, la sueur lui coulant le long de l'échine que quatre nouveaux coups brefs retentissent.

Il ouvrit lentement la porte. " Il " avait un sourire figé sur les lèvres.

" Tu en as mis du temps pour ouvrir... Tu me laisses entrer ? ".

   

 


              
                      

  

                                                                                            à suivre......

 

 

*BLOG-NOTES est un manuscrit déposé, ayant reçu un numéro d'ISBN mais non encore corrigé et édité. Les amis blogeurs qui auront le courage et la ténacité de lire ce petit suspense jusqu'au bout seront nommément cités sur le livre en dédicace.

  

 

 

 
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13 juillet 2007 5 13 /07 /juillet /2007 09:21



Charles EXBRAYAT


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                                                                                              (1906 - 1989)




 Né en 1906 à Saint Etienne, Charles Exbrayat est connu du grand public comme auteur de romans policiers et comme Directeur du club du Masque.

Destiné à être médecin par un père qui rêvait de ce métier pour son fils, c'est sans enthousiasme qu'il commence ses études de médecine à la Faculté de Marseille. Rentrant des cours plus malade que les malades qu'il côtoyait à l'hôpital, il finit par se faire exclure de cette faculté pour... chahut notoire.

Après son mariage avec sa femme Lydie, il s'installe à Paris pour entreprendre une Licence de sciences naturelles. Mais Charles est tout sauf un scientifique et il s'ennuie tout autant que pendant ses études de médecine.

Pourtant, il décroche sa licence,  obtient un poste de répétiteur au Collège de  Melun, puis à St-Germain-en-Laye,  et au lycée Henri IV à Paris. La fibre de pédagogue ne l'agite guère, mais il dispose de temps libre pour s'adonner à ses passions, l'écriture et le théâtre.

Peu avant la guerre, sa première pièce "la Fille du Jardinier" jouée par François Périer, ne rencontre aucun succès, pas plus que son premier livre. Mais cela ne l'empêche pas de persévérer et de continuer à croire en son étoile.

Pendant le conflit, Charles Exbrayat entre dans la résistance. À la libération, de retour à Paris , il décide d'abandonner l'enseignement et s'oriente vers le journalisme en prenant, à Nevers, le poste de rédacteur en chef du journal du Centre. Quelques années plus tard un de ses amis, Maurice Bastide, lui confie un manuscrit, le priant de le recommander, aux éditions du Masque. C'est alors sa rencontre avec Albert Pigasse, le directeur, qui au cours de leurs nombreux échanges le conforte dans son désir d'écrire et le pousse vers le roman policier. 

C'est le début d'une longue carrière, puisque Charles Exbrayat écrira une centaine de romans dont certains furent adaptés au cinéma et à la télévision. Sa touche personnelle fut d'inventer le "polar humoristique", il est en particulier le créateur des aventures d'Imogène.

Un prix Charles-Exbrayat a été créé pour récompenser chaque année un roman policier paru dans l'année et « qui aurait plu à Charles Exbrayat ». Le jury est composé de lecteurs de communes où Exbrayat a vécu (Saint-Étienne, Tarentaise et Planfoy, dans la Loire).

Il existe un style Exbrayat qui reflète son goût pour la belle langue, son amour de la vie, de la nourriture et des liens amicaux. Inutile de chercher dans ses romans des tueurs psychopathes, du sordide, ou du graveleux. Exbrayat qui dès quatre heures du matin commencait à écrire, le faisait dans l'élégance, la grâce, l'humour et la légèreté.

A titre d'exemple, voici, avant de vous présenter son écriture, un petit passage de "Ce mort que nul n'aimait" :

"Le marin devait nourrir une solide rancune contre le mari de sa fille et le policier eût aimé en connaître les raisons car, pour si méprisable qu'eût pu être Joss Lauriks, il n'en restait pas moins qu'on l'avait assassiné."

Qui aujourd'hui oserait employer le plus-que-parfait du subjonctif dans un petit "polar" destiné au grand public?


Et maintenant son écriture:
 

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1958


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                                                                                                1960





Un graphisme qui prend peu de liberté par rapport au modèle, tracé au bic avec un appui plutôt léger. La prédominance de l'arcade, l'étrécissement entre les lettres et les petits espaces inégaux entre les mots montrent  la discipline, la maîtrise de soi, la capacité à résister aux impulsions.
 
Ces caractéristiques renforcées par la tenue de ligne et  sa direction régulière, l'inclinaison imperturbable des lettres, sont également le signe d'une focalisation de l'attention et de l'énergie.

L'écoute, l'observation prennent de l'intensité, la concentration et la détermination vers l'objectif à atteindre sont perceptibles et révèlent une capacité à prendre en
compte la réalité, avec certes une certaine circonspection, mais sans crainte ni inhibition.

"L'autre" est considéré dans cette écriture à l'appui léger, aux dimensions modérés et relativement régulières, aux finales très variées, souvent courtes et en courbes à peine esquissées, parfois plongeantes ou étirées sur la l'horizontale et massuées comme un partenaire à part égale, avec lequel il faut savoir être à la hauteur mais également adapter son comportement.

La signature "Charly" ou "Charles Exbrayat" parfaitement lisible et homogène par rapport au reste de l'écriture, ornée de capitales mises en valeur conclut ces courtes dédicaces sous le signe de la cohérence, de l'élégance et du sentiment de soi.


 

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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 10:58




En attendant l'été quelques touches de couleurs pour y croire...




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Bonne journée!!

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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 09:18



L'élégance du hérisson de Muriel Barbery




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Comme d'habitude pour ce genre d'article, vous trouverez un rapide résumé du roman, des critiques littéraires et mes impressions personnelles:


Donc commençons par... le commencement avec un petit résumé

 

Renée, 54 ans est concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois. Veuve, petite, laide, grassouillette, elle remplit à merveille sa condition de prolétaire inculte auprès des riches habitants de cet immeuble. Obéissant point par point à l'image que ses "patrons" attendent d'une gardienne, nul ne se doute (ni d'ailleurs ne se pause la question) que Madame Renée est une lettrée...
Durant 27 ans, elle a dissimulé sa culture, pour avoir la paix, jusqu’au jour où un nouveau propriétaire Monsieur Ozu - richissime Japonais la démasque et l'invite à dîner.
L' âme soeur inattendue de cette concierge hors normes, c’est Paloma, une petite fille de 12 ans, surdouée et malheureuse, qui voit l’absurdité de la vie, celle de ses proches : sa soeur normalienne, sa mère sous antidépresseurs, son père un peu lâche. Paloma habite le 7 rue de Grenelle et a décidé de se suicider le jour anniversaire de ses treize ans.

 

Les critiques littéraires:

La revue de presse Anne Berthod - L'Express du 23 novembre 2006

La surprise est jolie et le succès mérité pour cette enseignante en philosophie qui croque de si réjouissante façon les personnages et les situations...
Les plaisirs minuscules de l'existence, ces instants parfaits où, parfois, tout bascule, Barbery les saisit avec la nostalgie atemporelle d'un Marcel Proust et la fraîcheur d'un Philippe Delerm. Drôle, intelligent et servi par une langue mélodieuse, ce conte philosophique a quelque chose de japonais : gravement léger, aérien comme un haïku


La revue de presse Jacques Nerson - Le Nouvel Observateur du 23 novembre 2006
Dire que Muriel Barbery est douée serait rester en dessous de la vérité. Elle est comme l'orgue, un orchestre à elle seule. Capable de faire entendre les jeux les plus variés, l'érudit, le bouffon, le moqueur, l'ému, le polémique, le truculent... Elle a un humour dévastateur. Plus rare encore, le sens de l'inattendu. On pleure de rire en la lisant. Et ce n'est que son deuxième roman. Si elle est, à 37 ans, capable d'une telle virtuosité, que sera-ce demain ?

 

Mes impressions:

Passant après de tels éloges et n'oubliant pas que ce roman a reçu cette année le Prix des libraires, je me sens un poil embarrassée pour vous livrer quelques réflexions qui n'engagent bien entendu que moi...

Pourquoi, me direz-vous un tel embarras?

Je me lance:

J'ai quitté ce roman sur une étrange et double impression. D'une part, le sentiment d'avoir pris un plaisir, que je ne bouderai pas, à lire des lignes souvent cocasses, des traits bien ajustés en direction d'une cible toute trouvée et d'autre part, un voile d'ennui et de frustration.

J'ai essayé d'en analyser le pourquoi:

1/ L'aspect manichéen du roman: Aucun des personnages n'a de crédibilité. Tout n'est que caricature. OK, c'est un choix de l'auteur, parfaitement respectable, mais qui me semble oter de l'intérêt et de l'impact au récit.

2/ Les disgressions philosophiques: Si vous ne connaissez pas le phénoménologue Hurssel, c'est bon, vous pouvez vous attarder sur trois chapitres entiers du roman. OK, Muriel Barbery est, il me semble, agrégée de philo et a raison d'essayer de nous rendre plus cultivés, plus intelligents, mais dans le style, "Le Monde de Sophie" est nettement plus réussi.

3/ Les références culturelles: En gros, retenez Tolstoï pour la littérature et Ozu pour le cinéma. Point commun entre les deux: le thé... Bon OK, je plaisante, mais à moitié seulement... Du chat de la concierge qui s'appelle Léon, non par référence à Luc Besson, aux multiples cérémonies de la tasse de thé dans la loge, on baigne dans un univers impérial, devenu le nec plus ultra de cette harpie de concierge. Car, oui, je l'écris, cette Madame Renée a peut-être beaucoup lu, vu et revu un nombre impréssionnant  de fois les films d'Ozu, mais il lui manque quelque chose... quelque chose d'humain...
Au passage, si j'ai vraiment aimé la conclusion finale, pensant naïvement à une trouvaille d'auteur, quelle n'a pas été ma "frustration" de constater qu'il s'agissait en réalité d'un détournement d'une très belle phrase de "Guerre et Paix".


4/ A force de dénoncer un monde de "bobos"... j'ai trouvé ce roman, la quintessence du "boboisme".


J'ai aimé la construction du roman, des passages entiers que je vous incite à découvrir... mais bon... à vous de vous faire votre propre opinion...

Et, tenez-moi au courant ;)

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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 10:00


Trouvée sur YouTube, cette petite vidéo amateur, 
sans prétention, hyper sympa...


 qui ne mange pas de pain...

 

mais qui, je l'espère vous fera sourire en ce début de Week-end...








             
      

Bonne Journée!
         
          

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