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  • : Ecritures à la loupe
  • : Présenter des écritures manuscrites d'écrivains célèbres avec une étude graphologique, des comptines pour enfants, l'un de mes romans et beaucoup de mes coups de coeur, voilà l'objectif de ce blog. J'espère que vous vous y sentirez également chez vous...
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Mes romans

histoire

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31 août 2007 5 31 /08 /août /2007 10:24




Pour répondre à un petit exercice d'écriture en vogue sur OB... (voir blogs de Faux rêveur, Kildar, etc...)
j'ai rapidement rédigé cette très courte nouvelle.

Il s'agissait dans un texte de glisser dix mots imposés par Wilhelmine Becker 
(merci pour le choix tordu!!)

Logorrhée... rébus... buanderie... Ribouldingue... Ingurgiter... Testicules... culinaires... nervis... vivaquatre... quat'chemins...

Donc...............................

Voici..............................


Jeu de mots, jeu de poivrots


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La rue de Pigalle est déserte.
 
Un panneau publicitaire, veuf de plusieurs lettres affiche son slogan aussi clairement qu'un rébus directement sorti des pages de l'Almanach Vermot. Un "j" et un "f" pendent lamentablement, comme les testicules d'Enoch Poznali, dit La Volga, après son exécution. 

Les "Corses" sont encore là, défiants les descentes de police et Joseph Rocca-Serra prépare son trafic d'héroïne au vu et su de tout le monde interlope du quartier. Battestini, lui, s'obstine dans la traite des blanches et se montre en compagnie des plus belles putains à la brasserie Graff, à L'Aquarium, au Rat mort ou au  Monico. Ce soir là, le Champagne coule à flot et les nervis se sont gavés de spécialités culinaires italiennes préparées avec soin par leur pote cuisinier, Antonelli. 

La porte du Bricktop's, le fameux cabaret de jazz où le Duke aime à faire ses gammes s'ouvre, régurgitant la bande de truands noctambules.

Ivres, titubants, noyés jusqu'à la glotte dans une logorrhée où le corse se mêle à des mots d'argot, les nervis oublient de prendre les  précautions habituelles.
 
Une soirée de ribouldingue, à ingurgiter jusqu'à plus soif tout ce que la boite de nuit, buanderie comprise, contenait jusqu'à leur virée de tord-boyaux. Les mecs zigzaguent sur le trottoir. Rocca s'arrête à hauteur d'une juvaquatre, esclave d'une envie incoercible de pisser. Ses comparses s'esclaffent et le mettent au défi d'atteindre d'un jet puissant les essuie-glaces de la voiture. Puis, chacun à son tour se lancent de nouveaux défis. Braguettes ouvertes, esprits embrumés, ils n'entendent pas les flics arriver. 

Le commissaire Guillaume de la PJ et ses équipiers sont là, embusqués, en planque depuis le début de la soirée. Au signal donné, Guillaume se précipite sur Rocca, le ceinture facilement pendant que ses sbires neutralisent les lieutenants. Les flics n'y vont pas par quatr'chemins

Une camionette de la Préfecture attend sa cargaison de viande frelatée. Une sirène hullule dans le petit matin et marque la fin de l'opération coup de poing.
 
La rue de Pigalle est redevenue calme et silencieuse... Les mille putes du quartier peuvent retourner, l'esprit tranquille au turbin.



PS: Tous les personnages de ce texte ont réellement existé. L'inspecteur Guillaume servit de modèle à Simenon pour l'inspecteur Maigret... Le reste n'est que fantaisie plumitive...
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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 10:59



Patrick Cauvin


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Patrick Cauvin, de son vrai nom, Claude Klotz est né le 6 octobre 1932 à Marseille.  
De 1951 à 1954, il poursuit ses études à la Sorbonne, où il obtient une licence de philosophie, puis époque et âge obligent part en Algérie faire la guerre.
Rentré en France, marié et père en 1964, il enseigne le français au lycée technique de Bezons (Val-d'Oise).

Il publie en 1968 son premier livre, Les Classes (Christian Bourgois) sous son vrai pseudonyme. Passionné par la culture américaine (son père, dans sa jeunesse,  l'entraînait régulièrement au cinéma), fou des acteurs d'Hollywood aux cigarettes, il tient la chronique de cinéma , illustrée par le dessinateur Régis Franc, dans le magazine de bande dessinée "Pilote", publie des romans policiers, et écrit des pastiches de films d'épouvante ou d'action. En 1974, il apporte une histoire d’amour à son éditeur Jean-Claude Lattès. Ce dernier lui demande de changer de nom s’il espère vendre son roman L’amour aveugle. Il prend alors le pseudonyme de Patrick Cauvin.
Il pourra dire plus tard: 

«J’étais loin d’imaginer que Cauvin battrait Klotz, qu’il vendrait plus de livres, et que cette double identité […] continuerait à désarçonner les gens.»

S'enchaînent alors les succès littéraires, dont "Monsieur Papa", mais c'est sans doute avec "E=MC2, mon amour", une histoire d’amour entre deux jeunes adolescents surdoués, que Patrick Cauvin devient un auteur de best-sellers.

Aujourd'hui, après plus de soixante romans, dont certains furent adaptés au cinéma, il garde un public large et fidèle à ses romans.

Pour le connaître un peu mieux je vous livre dans la suite de cet article, ses réponses à l'équivalent d'un "Questionnaire de Proust", publiées par le journal L'express.


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Le bonheur parfait?
Un parc, l'été, le soleil qui se couche et un verre de vin blanc frais. Des oiseaux, des amis. J'oubliais la chaise longue...

A quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux?
J'ai 10 ans. Je joue au foot, je suis le plus mauvais de l'équipe. Dès la première minute, j'ai la balle, je shoote et je marque. Instant de gloire inoubliable...

Votre occupation préférée?
Le cinéma. On s'enfonce dans le fauteuil, les lumières baissent. Et en route pour le voyage...

Votre trait de caractère?
L'entêtement dans le travail.

Et votre principal défaut?
Je suis froussard...

La qualité que vous préférez, chez un homme?
J'aime les hommes qui ne la ramènent pas. Celui qui se tait est celui qui a le plus de choses à dire.

Et chez une femme?
Difficile de ne pas tomber amoureux d'une farceuse. L'humour, c'est l'intelligence.

Votre dernier fou rire?
Dans une soirée, une dame, avec un défaut de prononciation, chuintait. J'ai pu me contrôler jusqu'au dessert. Réfugié dans les toilettes, j'ai pété les plombs!

Et la dernière fois que vous avez pleuré?
A la mort d'un ami, Guy Vidal, l'ex-rédacteur en chef de Pilote. J'y pense chaque jour.

La figure historique que vous admirez le plus?
Pierre Mendès France, pour l'intransigeance de son honnêteté.

Votre héros de fiction préféré?
D'Artagnan. Même si j'ai du mal à lui pardonner son amour pour Mme Bonacieux, bien fade par rapport à la somptueuse Milady. Comment a-t-il pu préférer Pauline Carton à Ava Gardner?

Votre héros aujourd'hui?
Dans ma rue, un aveugle passe souvent. Il sifflote joyeusement. C'est le type que j'admire le plus.

Vos films cultes?
La Porte du paradis et Amarcord.

Vos auteurs favoris?
Dumas, qui vient de l'enfance, London, pour les bouquins enneigés, Hemingway, pour un désespoir inexplicable, et Faulkner, pour ses âmes taraudées.

Votre livre de chevet?
Voyage au bout de la nuit, de Céline. La preuve que certains textes sont inépuisables.

Votre chanteur préféré?
Eddy Mitchell. La Dernière Séance, c'est quand même un chef-d'œuvre, non?

Votre boisson favorite?
Un vin blanc doux des bords de Loire, le coteaux-du-layon. A boire sur place, l'été, quand les brumes de chaleur envahissent le fleuve.

Vos peintres favoris?
Frida Kahlo et Nicolas de Staël.

Votre couleur préférée?
Aucune. J'aime les accords entre elles. Si je portais des cravates, je resterais une heure avant de choisir celle qui va avec la chemise.

Que possédez-vous de plus cher?
Je me demande si, en égoïste forcené, à certains moments, je ne répondrais pas: «Moi»...

Votre plus grand regret?
De ne pas avoir pu chanter Tosca à l'Opéra Bastille, le samedi, et marquer trois buts au Stade-Vélodrome, le dimanche.

Que détestez-vous le plus?
Les gens sûrs d'eux, que le doute n'assaille jamais: cette suffisance m'exaspère. Je suis donc souvent exaspéré.

Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
L'ignorance. J'aime assez les ignorants: ils ont une fragilité, et puis c'est toujours rattrapable.

Qu'avez-vous réussi de mieux dans votre vie?
Certains de mes livres. Parfois, j'ai une bouffée de fierté qui monte en moi. L'andropause, peut-être...

Votre devise?
Aucune. Ça a quelque chose de définitif que je trouve prétentieux.

Comment aimeriez-vous mourir?
En douce.

Et qu'aimeriez-vous que Dieu vous dise?
«Elle est là.» Je sais que ce serait ma mère. J'espère simplement qu'elle n'aura pas occupé son éternité à me tricoter un nouveau pull-over!


Son écriture:




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Difficile sur si peu de mots, d'engager une étude graphologique exhaustive...
Je ne retiendrai que quelques caractéristiques, comme la dimension et les proportions, l'étalement sur la ligne de base montante, le trait au bic noir à l'appui inégal, la signature presque stylisée, se terminant par un geste plongeant, sinistrogyre et acéré.

Une écriture qui par sa liberté, ses inégalités, ses appuis renforcés, son mouvement légèrement effervescent ne peut être attribuée avec le sourire confiant des pseudo-certitudes à un homme de lettres. On y trouve la marque plus volontiers d'un explorateur, d'un homme ayant besoin d'horizons larges et dégagés pour s'exprimer pleinement. 

Bouger, découvrir, avec un fond de tempérament assez impulsif et impétueux, laisser libre cours à un bouillonement d'idées, soutenu par de l'imagination et sans aucun doute de l'entrain, du ressort, une capacité à déployer de l'énergie dans une activité soutenue. 

Ecriture qui va de l'avant avec une ardeur positive et une vision plutôt optimiste, mais aussi une certaine méticulosité qui semble répondre à un besoin permanent de mise au point et de peaufinage  tant dans son activité intellectuelle que dans la vie courante.

Une écriture bel et bien... vivante.

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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 11:45



Il m'arrive de recevoir des postcards originales...
Normal, puisqu'elles me sont envoyées par mon adorable et géniale filleule...


Son site, c'est ICI




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Merci mon Oreli




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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 11:02

 

 

 

Blog-notes*

 

 

 

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Crédit photo Bettina

 

 

 PS: Il suffit de cliquer en tête de la page d'accueil sur "Romans" pour accéder aux précédents chapitres

 

 

           

 
 
 
 
 

XX

                

 




 Delage se leva, ramassa sur le dossier d'une chaise son boxer-short à carreaux et l'enfila en se donnant un mal de chien pour prendre une pause sexy. La jeune femme pouffa de rire en l'observant s'empêtrer dans son exercice de Chippendale à rebours. Il en rajouta dans la pantomime, bomba le torse, fit saillir ses biceps, rentra le ventre et singeant la démarche d'Aldo Maccione se dirigea vers la cuisine en proférant crânement :
- Ridicule ? Peut-être, mais au moins j'aurais essayé !

Restée seule, Djamila remit un peu d'ordre dans ses cheveux emmêlés, récupéra la chemise du commissaire pour s'en couvrir et profita de ce moment de solitude pour détailler un peu mieux l'antre du célibataire. L'impression rapide de confort sévère ressentie la veille, se confirma par la découverte d'un mobilier simple, aux lignes épurées. L'absence de bibelots, de photos, le caractère fonctionnel de l'ameublement, les livres soigneusement classés par auteur dans une bibliothèque faite de simples étagères, l'ordre méticuleux à peine troublé par leurs ébats amoureux signaient la personnalité d'un être solitaire, doté d'un solide esprit pratique, sans doute un peu maniaque, laissant peu de place à l'improvisation et peut-être pensa-t-elle, au sentiment. Un seul détail clochait dans ce décor aseptisé : Un hideux réveil-matin trônant sur la table de nuit. " Il y a peut-être un espoir ? " Rectifia-t-elle en son for intérieur. 

Delage réapparut, tenant dans ses mains un grand plateau chromé sur lequel en dehors de deux grands bols de café fumant, une panetière débordant de croissants, de diverses viennoiseries et de tranches de pain grillé disputait la place à trois raviers de confiture, un carré de beurre et deux verres de jus d'orange.

- Madame est servie ! Désire-t-elle manger à table où préfère-t-elle que je dépose ce frugal en-cas sur le lit ?

- Sur le lit, répondit Djamila en souriant. Je suppose que la femme de ménage fera disparaître les miettes ?

- Si madame, m'autorise une remarque... Je me dois de préciser à Madame, qu'ici les miettes n'existent pas. On mange tout, devrait-on en crever ! Plaisanta Delage.

- Ce somptueux petit-déjeuner ne me semble guère improvisé, insinua la jeune femme. Tu étais donc bien sûr de toi, hier soir, lorsque après dîner, tu m'as invitée chez toi...

- Sûr ? Non, jamais. Décidé ? Oui, tout à fait. Et puis rassure-toi, j'ai suffisamment d'appétit pour avaler le double de cela.

- Cela se voit, dit-elle avec malice, en lui pinçant un début de bedaine au-dessus du nombril.

Ils mangèrent, burent, parlant et riant de tout et de rien, dans une complicité et une franchise qui ne cessaient de les surprendre tant leur relation avait évolué en peu de temps.
Soudain, Djamila reprit son sérieux, s'assit en tailleur devant Delage et le dévisagea d'une mine embarrassée.

- Hervé, excuse-moi, mais hier tout est allé très vite et...

- Et ? Questionna Delage, inquiet.

- Et... J'ai oublié de te parler d'une chose importante.

Le commissaire bloqua instinctivement sa respiration, un petit clignotant dans la tête affichant en lettres phosphorescentes : Danger.

- Voilà Hervé. En quittant l'hôpital, tu étais tellement en colère que je n'ai pas osé te parler. Et puis après, il s'est passé beaucoup de choses... Le retour au commissariat, le boulot, tes excuses, ton invitation surprise à dîner... et puis le reste... Enfin, je veux dire cette nuit. Mince, je suis nase... Je n'arrive pas à m'exprimer.

- Si, si... Pour l'instant, je te suis... Tu regrettes, c'est cela ? Tu penses que tu n'aurais pas dû accepter aussi vite ? Que je suis trop vieux pour toi ?

- Mais, où vas-tu chercher cela ? Répliqua-t-elle sincèrement étonnée. Ca n'a strictement rien à voir. Je suis assez grande pour assumer mes choix. Tu ne m'as pas forcée...

- Bon, alors c'est quoi ?

- Je voulais, enfin, j'aurais dû te parler du père Matthieu..

- Ha, non ! Vociféra Delage. Pas le père Matthieu ! 

Il s'était levé et arpentait la pièce à grandes enjambées.

- Pas le père Matthieu ! Je viens de passer une nuit merveilleuse avec une femme adorable et tout ce qu'elle trouve à me dire ce matin, c'est : J'aurais dû te parler du père Matthieu...
  

            
                      

  

                                                                                            à suivre......

 

 

*BLOG-NOTES est un manuscrit déposé, ayant reçu un numéro d'ISBN mais non encore corrigé et édité. Les amis blogeurs qui auront le courage et la ténacité de lire ce petit suspense jusqu'au bout seront nommément cités sur le livre en dédicace.

  

 

 

 
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26 août 2007 7 26 /08 /août /2007 09:01





Deux comptines pour un jour bien spécial...





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crédit dessin, site PetitMonde





Le Jour de Jean, l'optimiste


Il y a des jours comme cela où ma mère
A le sourire large et les yeux brillants,
Il y a des jours comme cela où mon père
Me donne une bourrade et m'appelle mon grand.

Vous pensez sans doute à mon anniversaire
Ou au bal du village pour la saint Jean,
A moins que vous n'envisagiez que pour me plaire
Il ne s'agisse de Noël ou du jour de l'an.

Certes, ces fêtes sont une grande affaire,
Pleine de charme, de cadeaux et baisers bruyants
Et je ne répugne pas, ni ne méprise guère
Les petites et grandes attentions de mes parents.

Pourtant, le jour qu'entre tous, je préfère,
C'est celui où enfin je me mets en rang
Et qu'habillé de neuf pour la rentrée scolaire
J'adresse mon plus beau sourire à l'enseignant...




Le Jour de Jean, le pessimiste

Il y a des jours comme cela où ma mère
A le sourire large et les yeux brillants,
Il y a des jours comme cela où mon père
Me donne une bourrade et m'appelle mon grand.

Un jour auquel je ne pourrai jamais me faire,
Qui revient comme une punition tous les ans,
Un jour tirant un trait sur mes vacances à la mer,
Qui sonne le glas de mes jeux d'enfant.

Ma mère me dit: "C'est un mal nécessaire",
Mon père ajoute: "Pour toi, c'est très important".
Mais, j'ai beau chercher dans le dictionnaire,
Le seul adjectif qu'il mérite, c'est: affligeant.

Je me vois déjà, au seuil de cette galère,
Chaussé de neuf, dans des souliers blessants,
Rentrer dans le rang pour une année scolaire,
Courber la tête devant le nouvel enseignant...


Alaligne



Pour accéder aux autres comptines, cliquer dans la colonne de droite, Catégorie: Comptines




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25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 10:37




Là, j'avais envie de me changer les idées...

Donc une vidéo qui ne bouleversera pas la face du monde, 

mais qui peut vous 

donner envie de sourire
  

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24 août 2007 5 24 /08 /août /2007 09:35
Gros problème d'ordinateur... sans doute pour un bon moment...
Je publie cet article depuis un portable...et reste en contact avec vous via le forum...

Bonne journée... la mienne risque d'être assez pénible...
Je vous tiens au courant...

Alaligne
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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 13:34

 

 

 

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Crédit photo Bettina

 

 

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XX

                

 




Une odeur inhabituelle de jasmin flottait sur la taie d'oreiller. Delage ouvrit péniblement un oeil qui par réflexe scruta les aiguilles du réveil-matin années soixante qu'il avait déniché un jour de déprime au marché aux puces de saint Ouen. L'engin hideux le narguait en affichant dix heures. Son pouls s'accéléra et son estomac se noua. Il faillit jaillir du lit comme un pantin de sa boite lorsqu'une évidence lui traversa l'esprit. On était dimanche et il ne travaillait pas. 


Rasséréné, il bailla, s'étira avec volupté et son bras gauche rencontra un obstacle inattendu plutôt chaud et doux dans son lit. Djamila, nue et lovée sur elle-même, lui offrant le spectacle de son corps gracile reposant sans couverture sur le drap, dormait à ses côtés. Un sourire creusa deux rides profondes dans le visage du commissaire. Il se tourna et entreprit de détailler le dos menu, la courbure marquée des hanches, la courbe pleine des fesses, l'arc d'un mollet fraîchement épilé. Il se pencha en prenant des précautions pour ne pas la réveiller, huma les senteurs sucrées de son abondante chevelure tandis que sa main se posait sur une épaule zébrée par les rayons du jour filtrant des persiennes. 


" Ma main est faite pour toi, ma belle, sens-tu comme elle épouse tes formes à la perfection ? " Pensa-t-il à cet instant. Le verbe " épouser " qu'il venait de formuler mentalement lui gâcha une partie de son plaisir. C'était un terme qu'il avait depuis fort longtemps rayé de son vocabulaire. Pourquoi fallait-il donc qu'à chacune de ses rencontres féminines, ce verbe maudit affleure son esprit et vienne briser son sentiment de plénitude. Certes, il avait épousé, oui, une fois, très jeune, plus pour braver les recommandations du couple en rupture de bans de ses parents que par envie sincère d'une union durable. Ce mariage n'avait duré qu'un an. Un an d'engueulades et de brèves réconciliations lors d'étreintes sexuelles débridées et épuisantes. Le sexe avait permis le port d'un anneau au doigt pendant douze mois et le sexe avait relégué au rang de papier toilette un contrat de mariage signé sans conviction. Le divorce avait été rapide et facilité par l'absence de biens matériels à partager. 


Depuis, Delage évitait soigneusement de reprendre le chemin d'une mairie et s'accommodait de rencontres de plus en plus éphémères. Son travail, son mauvais caractère légendaire, ses horaires fantaisistes l'avaient jusqu'à présent aidé à tenir à l'écart d'un éventuel foyer les femmes qui parsemaient sa vie et partageaient son lit. Et lorsque le mot mariage était prononcé, il l'était unilatéralement et jamais par lui. Mais le fait était là, inexplicable et perturbant, dès qu'il venait de faire l'amour avec une femme qui lui plaisait vraiment, le verbe épouser traversait d'une façon ou d'une autre ses pensées. Il s'en voulut, referma la paume de sa main sur l'épaule de Djamila, embrassa doucement son omoplate et s'abîma dans la contemplation d'un grain de beauté niché au bas du dos. Est-ce le baiser ou la pression de sa main sur l'épaule ? Il la sentit bouger et sortir de son sommeil.


- Tu veux un café ? murmura-t-il à son oreille


La jeune femme remua les cils, s'étira à son tour et vint caresser la cheville de Delage du bout d'un pied. Puis elle se redressa sur ses coudes et bascula son corps contre le sien, un sourire épanoui aux lèvres.


- Tu veux un café ? Répéta-t-il après l'avoir embrassée sur le nez. Noir ou avec du lait ?


- Noir et fort, s'teuplait, avec des tartines beurrées, des croissants et... de la confiture de fraise... et... un jus d'orange... et...
     

- Holà ! S'esclaffa Delage, j'ai proposé un café, pas un brunch ! Pour les tartines, ça doit pouvoir se faire, mais pour le jus d'orange, il faut d'abord que je vérifie la date de péremption.
   

            
                      

  

                                                                                            à suivre......

 

 

*BLOG-NOTES est un manuscrit déposé, ayant reçu un numéro d'ISBN mais non encore corrigé et édité. Les amis blogeurs qui auront le courage et la ténacité de lire ce petit suspense jusqu'au bout seront nommément cités sur le livre en dédicace.

  

 

 

 
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21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 11:30



Désolée le précédent envoi était vide... OB surprise...

Donc si vous voulez découvrir comment réalisation vidéo et musique s'accordent... c'est ci-dessous







Bonne journée!!


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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 10:18

 

 

 

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XIX

                

 




L'éclat brutal d'un nouvel éclair éclaira d'une lueur d'acier les yeux révulsés de son frère.

Une envie de vomir, une nécessité impérieuse de hurler sa colère et son désespoir, les battements d'un coeur prêt à jaillir hors de lui, se mêlaient et le menaient au bord de l'évanouissement.

Le couteau de chasse tomba sans bruit sur la moquette. Il porta la main à son font mais ne rencontra qu'une peau humide et glacée qui lui parut étrangère. Une flaque d'un sang épais et déjà visqueux dessinait une étrange forme géométrique au côté gauche de la poitrine. Il l'observa s'étendre, se déformer, s'insinuer dans les fibres molles de la chemise.

Le tonnerre retentit à nouveau, proche, chargé de menaces, de reproches tonitruants.
Il resta là, figé, immobile, hypnotisé par la liqueur brunâtre qui n'en finissait pas de se répandre et déjà mouillait la moquette.

C'est à peine s'il sentit le frôlement contre sa jambe et il ne réagit que lorsque l'animal entra dans son champ de vision pour venir flairer le sang.

Il décocha un coup de pied sec dans les côtes du chat qui détala aussitôt, sauta sur le bureau, renversa une boite de talc et lui fit enfin face en crachant.

Alors seulement, il remarqua l'écran allumé de l'ordinateur, s'en approcha et lut les premières phrases d'un échange sur une messagerie instantanée.

Le visage livide et le corps figé dans une raideur catatonique, il ne voyait plus autre chose que ses courtes lignes, les dernières d'un être encore vivant. Les larmes alors débordèrent et inondèrent sa face ramenant un peu de tiédeur et de sens de la réalité dans son esprit. Il s'assit et commença à décortiquer le contenu des quelques fichiers mémorisés, navigua sur les rares liens archivés.


" C'est donc à cela que tu passais ton temps... Il faut que je fasse disparaître tout ce bordel " pensa-t-il à la fois consterné et dégoûté.

Il supprima un blog compromettant, effaça le contenu du disque dur et éteignit l'ordinateur.

La violence de l'orage avait encore décuplé et une rafale de vent s'engouffra dans la pièce ajoutant au paysage chamboulé par la lutte fratricide, des feuilles et des morceaux de branches arrachés aux arbres avoisinants.

 Il devait faire vite.

Il jeta un dernier regard sur le corps inerte, ramassa le couteau qu'il emmaillota rustiquement dans les pages d'un journal qui traînait sur le futon.
 
Tout devait disparaître et pour cela, il n'y avait qu'une solution : tout devait brûler.
Il récupéra sur le bureau un trousseau de clés, s'approcha de la porte et tendit l'oreille pour tenter de déceler en dépit du fracas de l'orage une éventuelle présence humaine. Lorsqu'il se décida à ouvrir, le chat en profita pour s'échapper et s'enfuir dans le couloir plongé dans la pénombre.

Il lui fallait de l'essence, beaucoup d'essence, et il savait exactement où en trouver.
   

            
                      

  

                                                                                            à suivre......

 

 

*BLOG-NOTES est un manuscrit déposé, ayant reçu un numéro d'ISBN mais non encore corrigé et édité. Les amis blogeurs qui auront le courage et la ténacité de lire ce petit suspense jusqu'au bout seront nommément cités sur le livre en dédicace.

  

 

 

 
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