Et oui........ Voilà, c'est bientôt fini, l'été...
Frédéric Bataille
Biographie extraite du site de Mandeure
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Frédéric Bataille est né le 17 juillet 1850 à Mandeure (Doubs) dans une famille de paysans protestants. Elève de l'école Modèle de Montbéliard qui
forme alors les instituteurs protestants du pays de Montbéliard, il est nommé dans plusieurs villages entre 1870 et 1884. Ce sont le plus souvent des déplacements d'office, car certains parents,
malgré ses qualités pédagogiques, formulent plusieurs reproches à son égard : d'être devenu libre penseur, ou d'être devenu un ardent républicain.
Lassé, Frédéric Bataille, qui a été admis à la société des gens de Lettres en 1881, obtient en 1884 un poste au Lycée de Vanves (Hauts de Seine), grâce à l'appui d'un inspecteur général, lui-même poète, Eugène Manuel.
De 1873 à 1911, il publie de nombreux ouvrages et une quinzaine de recueils de poésie :
Eugéne Manuel se refuse à ranger au sein d'une école poétique "cet écrivain original, personnel, disciple de tant de maîtres qu'il ne l'est plus d'aucun". En effet, Frédéric Bataille, qui s'écarte des milieux littéraires et bohèmes de la capitale "où les coquetteries mondaines sont plus parfumées de poudre de riz que de fraîches aubépines", est à part, poète sentimental et sensible, penseur et moraliste, amoureux et évocateur de la nature et des hommes de son pays. C'est ce qu'il nous révèle à travers ses thèmes favoris. Il est encore l'auteur de très nombreux manuels scolaires qui proposent un enseignement vivant et concret et qui ont eu un grand succès.
A partir de sa retraite, prise en 1905 à Besançon, Frédéric Bataille, canne ferrée au bras et loupe à la main, court les bois à la recherche de champignons qu'il cuisine lui-même (il en offre des recettes alléchantes) et qu'il étudie avec un telle rigueur et passion qu'il devient un mycologue de grande réputation et le vice-président de la "Société Mycologique de France".
Il meurt le 29 avril 1946 à 96 ans.
Voici un fac-similé de son écriture:
Et deux petits poèmes que je vous laisse découvrir:
L'Aigle et le Limaçon
Sur une haute cime, à côté de son aire,
L'aigle rencontre un jour le hideux limaçon.
"Mais quelle façon,
Lui dit le fier oiseau du maître du tonnerre,
As-tu pu parvenir sur ce roc escarpé ?
Sans ailes et sans pieds, c'est extraordinaire !"
L'autre répond : "Rien n'est plus simple, j'ai rampé."
Chanson Grise
Chanson grise
Que la brise
Emporte loin de mes pas,
Voix perdue
Sous la nue,
Dont l'écho ne revient pas;
Comme un rêve,
Vers la grève,
Tu vas gémir sur les flots:
Ta voix chère
Et légère
Ne sait plus que des sanglots!
Voix si pure
Qui murmure,
j'attends en vain ton retour...
Chanson grêle,
Sur ton aile
Est parti mon triste amour.
Cette vidéo a beaucoup circulé sur le net.
Mais si vous ne la connaissez pas encore... joyeuse découverte!
Bon samedi... mais méfiez-vous des râteaux!!!!!!!
Blog-notes*
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XX
Djamila n'avait ni l'envie ni le courage de l'affronter. Elle décida de laisser Delage user jusqu'à la corde la moquette, vida le fond refroidi de son bol de
café et entreprit de ramasser une à une les miettes de croissants éparpillées sur le drap de lit. A ce compte, la tactique s'avéra payante. Fatigué de tourner en rond et en l'absence de nouveau
sujet pouvant justifier sa colère, le commissaire vint la rejoindre sur le lit, l'air contrit.
- Je te demande de m'excuser. Je ne vais pas gâcher cette matinée. Mais avoue quand même ! Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il me veut ce bon père Matthieu
?
Djamila lui répondit par un regard interrogateur afin de s'assurer qu'il ne bluffait pas et était disposé à l'écouter. Il comprit le
message.
- Vas-y, dis-moi... Je te promets de ne plus m'emporter. Enfin d'essayer.. Ajouta-t-il un vague sourire aux lèvres.
- Quand tu as quitté sa chambre d'hôpital, hier, nous avons un peu discuté et à un moment, il m'a demandé de récupérer un papier dans sa veste. Tu avais
raison Hervé... Il avait bien gardé un autre document appartenant à Morgane.
Le commissaire leva les yeux au ciel avec un soupir d'agacement.
- Tu as promis Hervé ! Je peux continuer ?
Delage acquiesça en silence.
- Je disais donc qu'il avait gardé un texte imprimé avec un poème, à la fois en souvenir de l'adolescente et par amour du poète. C'est du moins ce qu'il
prétend. Mais voilà, j'ai vite découvert que ce document est une impression d'écran d'un blog et cela le père Matthieu ne pouvait le savoir. Hier soir, avant de te rejoindre pour dîner, je me
suis connectée à la plate-forme depuis chez moi, pour en savoir un peu plus. J'avais le nom en clair du pseudo sur le document. Première surprise, ce blog est supprimé depuis déjà trois
semaines. J'ai alors fait une recherche en " cache " sous Google et là j'ai retrouvé la dernière mise à jour. Elle date du 5 juin exactement, soit deux jours après l'annonce dans la presse du
suicide de Morgane. Tu ne trouves pas cela curieux ?
Le commissaire fit mine de s'intéresser, hocha la tête en signe d'encouragement avec une conviction pleine de retenue.
- Je n'ai pas pu remonter plus avant dans ma recherche, mais je pense que ce mec était en contact avec Morgane et tout ce que j'ai réussi à lire sur
l'écran, n'est qu'une pure et simple incitation au suicide. On a un dingue qui passe son temps à piéger des ados pour les pousser à passer à l'acte. Il faut faire quelque chose Hervé
!
Djamila se tut, guettant un signe d'approbation de Delage.
- Oui et combien même, finit-il par répondre. S'il n'y a pas incitation au meurtre, de propos racistes ou un réseau pédophile derrière tout cela, que
veux-tu que je fasse ? Tu as le droit de mettre quasiment n'importe quoi sur Internet, tu n'iras pas en taule pour autant.
- Mais Hervé, je n'ai eu accès qu'à un tout petit bout de ce blog. Il faudrait pouvoir remonter tout l'historique. Qui sait si ce type n'a pas plusieurs blogs sous des pseudos différents et
des activités encore plus illicites ?
- Pour le savoir, il faudrait que les parents déposent une plainte, ce qui veut dire leur en parler, raviver leur peine et peut-être leur donner de faux
espoirs. Par ailleurs, Guedj devra être mis au courant et là cela risque d'être coton. Le dossier pour lui est clos, et je ne peux que lui donner raison. J'ai bien un ami qui travaille au Service
d'investigations et de recherches de Versailles, mais de là à lui demander d'intervenir de son propre chef et sans soutien de la hiérarchie...
- Heu! Il me semble que Gerbault a un petit ami qui bosse lui au SRTJ de Rosny, la gendarmerie ce n'est pas mal non plus, on pourrait peut-être lui
demander de faire une recherche ?
- La police plus la gendarmerie, tu n'y vas pas de main morte, s'esclaffa Delage... Sur une simple feuille de papier et tout cela pour les beaux yeux
d'une fliquette qui est tombée amoureuse d'un vieux radoteur de marinier. Gerbault a un petit ami ? Putain, je ne peux pas le croire... Je l'aurais bien vue gouine
celle-là!
- Hervé, t'es parfois très con, tu sais ?
La jeune femme n'attendit pas la réponse de Delage, le renversa sur le lit et l'embrassa avec passion. Elle lui cloua les bras derrière la tête,
l'enfourcha et écarta les jambes d'un geste brusque qui fit valser le plateau du petit déjeuner sur la moquette, briser une tasse dans la chute, renverser sur la pure laine le contenu du
beurrier.
- Tu feras quelque chose pour coincer ce type ? Lui souffla-t-elle dans l'oreille entre deux baisers.
- Il va me falloir des arguments très convaincants, très, très convaincants, répondit-il en lui saisissant les hanches
à suivre......
*BLOG-NOTES est un manuscrit déposé, ayant reçu un numéro d'ISBN mais non encore corrigé et édité. Les amis blogeurs qui auront le courage et la ténacité de lire ce petit suspense jusqu'au bout seront nommément cités sur le livre en dédicace.
Un petit moment romantique sur ce blog... parce que vous le valez bien ;)
A visionner jusqu'au bout...
Bonne journée!!!
Un Pêcheur Averti
Philistin voit le jour se lever sur l'Eure,
La pêche, c'est sérieux, pas un jeu d'amateur!
Il ouvre sa besace, le dos appuyé au vieux cabanon,
Trie avec soin, émerillons, plombs et hameçons.
Le choix du lieu est affaire de spécialiste,
Autant dire, un travail de botaniste.
Il hésite:
Aulne tremblant
Ou peuplier blanc?
Frêne élevé?
Cet ormeau blessé?
Là-bas, un saule cendré?
Pourquoi pas ce bosquet de noisetiers?
Il lève au ciel un doigt mouillé de salive,
Avant de prendre une décision définitive,
Palpe et hume la direction du vent,
Tandis que chasse encore l'engoulevent.
Sûr de lui, il s'installe et déplie sa cane,
Alors qu'au loin une oie cancane.
La main posée sur l'épuisette, l'oeil rivé sur le flotteur
Il fredonne un air de musette et sourit de bonheur.
C'est sans compter, mais cela l'ignore-t-il?
Sur le guetteur emplumé et fort incivil,
Qui attend sans l'ombre du moindre "mea culpa"
Qu'un jeune goujon, vienne se saisir de l'appât.
On a beau être fine mouche et un homme averti,
A pêcheur, martin-pêcheur et demi...
Alaligne
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Ah! Les beaux jours!
Le temps passe fiston...
je t'embrasse, mum
Catherine Breillat
Catherine Breillat, soeur de l'actrice Marie-Hélène Breillat est une romancière, une réalisatrice et une scénariste française, née le 13 juillet 1948 à Bressuire, dans les Deux-Sèvres.
Elle « monte » à Paris à l'âge de 16 ans, pour publier un an plus tard, son premier roman L'homme facile. Celui-ci est interdit aux mineurs de moins de 18
ans, chose cocasse puisque l'auteur ne peut donc lire son propre livre! Mais un phénomène littéraire est né.
Des années plus tard, dans une interview elle dira à propos de ce roman:
"Quand j'ai écrit par exemple L'homme Facile, on me disait toujours que l'érotisme c'était le beau, et que la pornographie c'était affreux. Moi je disais : je déteste l'érotisme, je préfère la pornographie. Parce que la pornographie, c'était Francis Bacon. Il y a le consensus bourgeois du cinéma français semblable à de la moquette pure laine. C'est passionnant la moquette pure laine, c'est beau, c'est de la bonne qualité, mais ce n'est rien. Je pense qu'il n'y a pas d'art quand il n'y a pas de dangers"
En 1976, elle rencontre André Génovès qui lui propose d'adapter un autre de ses livres Le Soupirail.
Le film "Une vraie jeune fille" traite de l'éveil à la sexualité d'une adolescente. Mais, l'époque n'est pas prête à ouvrir en grand les portes des salles obscures à un scénario qui fait scandale. Le producteur fait faillite et il faudra attendre l'année 2000 pour qu'il soit distribué.
En 1979, elle fait tourner Joe Dallesandro, acteur fétiche d'Andy Warhol, dans son deuxième long métrage, "Tapage nocturne", nouvelle adaptation de son second roman.
Peu satisfaite du résultat, Catherine Breillat met sa carrière de réalisatrice entre parenthèses et se consacre à scénariser pour d'autres, notamment "La Pelle" de Liliana Cavani, "Et vogue le navire..." de Federico Fellini et "Police" de Maurice Pialat.
Il faudra attendre la fin des années 80 et le début des années 90 pour la voir revenir derrière une caméra avec "36 fillettes", "Sale comme un ange" en 1991, "Parfait amour !" en 1996 et le très polémique "Romance" en 1999 où Rocco Siffredi apparaît pour la première fois dans un film dit "traditionnel".
Ses films déchaînent des passions et des critiques qui s'avèrent au fil du temps de plus en plus positives. Reconnue par ses pairs, elle reste avant la sortie de "Parfait amour" une quasie inconnue du grand public.
En octobre 2004, après avoir adapté son roman Pornocratie qui devient pour le cinéma "Anatomie de l'enfer", elle est victime d'une attaque cérébrale, puis, à l'hôpital, d'une importante hémorragie cérébrale qui paralyse son côté gauche. Après cinq mois d'hospitalisation et une lente rééducation, elle parvient à reprendre le travail et réalise "Une vieille maîtresse", d'après Barbey d'Aurevilly, son premier film en costumes qui fera partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2007.
D'Anatomie de l'enfer elle dira:
C'est triste à dire mais j'en suis incroyablement contente ! J'en suis très contente ! Je pense que c'est un aboutissement, mon film le plus radical, ça très certainement. Le scénario était illisible. On pouvait être épouvanté par le scénario en disant ce n'est pas filmable. Qu'est-ce qu'on va filmer ? C'est une femme qui paie un homme qui n'aime pas les femmes pour la regarder par là où elle n'est pas regardable. Ca veut dire quoi ça en terme de cinéma ? Comment on montre ce qui n'est pas regardable ? C'est ça le sujet. C'est l'impératif pornographique qui est l'impératif des artistes : essayer de débusquer la pornographie pour trouver l'obscénité, pour savoir si elle existe.
Catherine Breillat a eu également une "petite" carrière d'actrice, souvent aux côtés de sa sœur, comme par exemple dans Le Dernier Tango à Paris.
Pour introduire son écriture, il m'a semblé important de vous livrer également cet extrait de l'une de ses interviews:
A chaque fois que j'ai une contrainte, cela me met très en colère et en fait j'arrive à la
contourner. Et c'est vrai que cela donne des idées de cinéma. La contrainte fonctionne, on le voit bien avec un immense cinéaste comme Kiarostami dans un pays où on ne peut rien dire. Il invente
alors la parabole. C'est aussi pour cela que je dis que je ne suis pas réaliste, car en rester au réalisme, ce n'est pas réfléchir. Et c'est vrai que la censure vous oblige à la parabole. Je ne
dis pas que la censure est nécessaire, on n'en a pas besoin, mais ça vous y oblige ou alors on est quelqu'un qui baisse l'échine. [...] Tout ce qui est interdit je veux le voir. Montrer
l'invisible parce que souvent c'est interdit. On vous dit qu'on ne peut pas le filmer parce que c'est laid. Qu'est-ce que c'est que le laid ? Surtout en art. En tout cas, l'art ce n'est pas le
joli. Vous pouvez opposer le laid au joli, le laid au beau, mais déjà on sait que le laid et le beau sont frères jumeaux. Il n'y a donc que le joli qui est affreux. C'est mièvre. C'est une demie
mesure et ce qu'on appelle à tort le bon goût.
Point n'est besoin d'être graphologue, pour constater l'originalité de son graphisme, son absence de contraintes.
Pourquoi, en effet s'embarrasser et se confiner à une page lorsque deux s'offrent à elle pour écrire sa dédicace? Une contrainte? Elle la contourne...
Des normes? Elles s'en dégage en imposant sa griffe là où elle veut et comme elle le souhaite...
Bouillonnante d'idées, donnant à montrer ce que d'autres préfèrent cacher, elle s'expose en première ligne à l'instar de son écriture qui s'offre entièrement à nos yeux. Les forces et les
faiblesses se mettent à nu. Les pulsions s'y expriment avec peu de retenue. A prendre ou à laisser, semble clamer cette écriture qui se joue des proportions, des consignes apprises de
dimension et de liaison entre les lettres. Le bon goût? Elle s'en contrefout.
Quelle impatience! Quelle rage! Quelle envie de lancer à la tête de "l'autre" que sa "vérité" on la trouve au-dedans de soi, en dedans de ses tripes, en les exposant brutalement et sans vergogne à coups de scalpel - devrait-on parfois s'y perdre... à la folie.
Pour commencer la semaine,
une réalisation vidéo, d'animation comme je les aime...
Bon lundi à tous et toutes!
Pour continuer l'exercice d'écriture d'hier ,
voici une nouvelle prenant en compte
les dix mots imposés par Curieuse
Pyroclastique... pavés... rocambolesque... diaphane... chocolat... tachycardie... coiffure... voltage... perle...supercherie
Donc...............................
Voici..............................
Jeux de mots, Jeux de Mai