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  • : Ecritures à la loupe
  • : Présenter des écritures manuscrites d'écrivains célèbres avec une étude graphologique, des comptines pour enfants, l'un de mes romans et beaucoup de mes coups de coeur, voilà l'objectif de ce blog. J'espère que vous vous y sentirez également chez vous...
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Mes romans

histoire

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 15:45


Un moment de nostalgie...












Bonne soirée...










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11 octobre 2007 4 11 /10 /octobre /2007 09:05







Stephen KING
    

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La vie de Stephen King débute comme un roman noir le 21 septembre 1947 à Portland, dans le Maine. Donald et Nellie Ruth Pillsbury King ses parents se séparent alors qu'il trotte à peine et sa mère, pour l'élever ainsi que son frère aîné David (un enfant adopté), se trouve réduite à accepter tous les petits boulots qui se présentent à elle. Une partie de son enfance se passe à Fort Wayne dans l'Indiana puis à  Durham dans le Maine où Ruth compte encore de la famille dont ses propres parents Guy et Nelly Pillsbury.

Stephen fréquente l'école élémentaire de Durham Elementary puis le lycée de Lisbon Falls.
 
Son enfance est marquée par les absences de sa mère et les railleries de ses camarades de classe dont il devient rapidement le souffre-douleur. Le petit Stephen est un excellent élève mais au physique plutôt ingrat, bien en chair, et myope comme une taupe. Il n'en faut guère plus pour devenir la tête de turc de sa classe
.


        

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Stephen trouve son réconfort dans la lecture et ressent dès l'âge de 12 ans l'envie d'écrire de petites histoires. La légende veut que se soit en découvrant, par le plus grand des hasards, une malle remplie de livres fantastiques dans le grenier de sa tante, que sa passion pour ce genre littéraire soit née.

De 1966 à 1971, King étudie à l'université du Maine à Orono. Il y écrit des nouvelles dans une rubrique intitulée King's Garbage Truck dans le magazine de l'université Maine Campus. Il y rencontre également une étudiante, Tabitha Jane Spruce avec qui il se mariera le 2 janvier 1971. Trois enfants naîtront de cette union. Sa vie au campus transparaît de manière évidente dans la deuxième partie de Hearts in Atlantis, et les boulots particuliers qu'il effectue pour payer ses études, dont un dans une laverie industrielle, inspireront plus tard ses écrits comme The Mangler et la nouvelle Chantier.

Après avoir décroché sa licence de littérature (baccalauréat en arts) en 1970, Stephen King enseigne l'anglais au lycée de Hampden dans le Maine. Lui et sa famille vivent alors dans une caravane et il écrit des nouvelles fantastiques, qu'il publie principalement dans des magazines masculins. Pour boucler ses fins de mois, il est contraint de retourner travailler à la laverie. Ces problèmes, alliés à ses difficultés à se faire publier, le conduisent à chercher un réconfort dans la boisson, créant une dépendance qui durera plusieurs années.
       
       

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Il écrit un nouveau roman mais doutant de son talent, il jette le manuscrit à la poubelle. Par miracle, sa femme le trouve et le lit. Enthousiasmée par sa découverte, elle le pousse à achever le roman. Il s'agit de Carrie.

King présente Carrie en janvier 1973 à l'éditeur Doubleday & Co qui programme la publication du roman en 1974 et cède les droits pour l'édition en livre de poche, générant 200 000 dollars de revenus pour Stephen King. Ce dernier décide alors d'arrêter sa carrière d'enseignant et de se consacrer uniquement à l'écriture. Carrie est finalement publié le 5 avril 1974, peu après le décès de sa mère et sera adapté au cinéma en 1976 par Brian De Palma.
Dés lors, la popularité qu'acquiert King ne se relâchera jamais.

Dans On Writing, King admet qu'à cette époque-là il était souvent ivre, et même sous l'emprise de drogues lors de l'enterrement de sa mère. Il s'inspirera de ses problèmes pour créer le personnage du père alcoolique dans The Shining. Peu après la sortie de Les Tommyknockers, sa famille et ses amis interviennent pour le faire prendre conscience de son adduction aux drogues en vidant devant lui ses poubelles qui contiennent, des canettes de bière, des mégots de cigarettes, de la cocaïne, du Xanax, du Valium, du Nyquil, du dextromethorphan et de la marijuana. Selon ce que King a relaté dans ses mémoires, il a alors cherché de l'aide et a arrêté toute forme de drogue dans la fin des années 1980.


Stephen King est un monstre de travail, capable d'écrire plusieurs livres dans la même année. Chacun de ses livres connaît un immense succès, à tel point qu'il est aujourd'hui un des écrivains les plus célèbres, les plus aimés et surtout un des plus lus. Cela fait de lui la référence incontestable et inévitable de la littérature fantastique.
En jouant sur les peurs primaires des gens, il enchaîne les romans à succès, dont les plus connus sont Ça, Simetierre, The Shining, Le Fléau, Carrie, Christine, Les Tommyknockers, Misery, Bazaar, La Tour sombre, La ligne verte, qu'il publie exceptionnellement en feuilleton. 

King a également écrit sous le pseudonyme de Richard Bachman. Il avait même poussé le vice jusqu'à lui créer une véritable histoire, et lui donner le visage d'un parfait inconnu qui avait accepté de se prêter au jeu le temps d'une photo. Ce dernier est " tué " en 1985, il serait alors mort d'un cancer. On apprend quelques temps plus tard que Bachman et King ne font qu'un, et les ventes des ouvrages de Bachman explosent. King reprend l'identité de Richard Bachman pour l'ouvrage Les Régulateurs (1996). Le manuscrit est présenté comme découvert par sa veuve en 1994. Cette expérience avec un " double littéraire " a inspiré à King le roman La part des ténèbres (1989) dans lequel le pseudonyme d'un écrivain prend vie

Il totalise jusqu'à aujourd'hui une cinquantaine d'ouvrages qui se sont vendus à plus de 100 millions d'exemplaires et traduits dans plus de 32 langues différentes. Phénomène exceptionnel, 35 films ont été adaptés d'un de ses livres: il est très certainement un des auteurs les plus adaptés à l'écran.
 


           

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Le samedi 19 juin 1999, Stephen King est victime d'un grave accident survenu à proximité de chez lui, dans le Maine. Il a été renversé par une camionnette alors qu'il marchait sur le bord de la route. Souffrant de nombreuses fractures, il est resté hospitalisé trois semaines durant lesquelles il a subi de nombreuses interventions chirurgicales. Il a racheté le véhicule qui fut à l'origine de cet accident... pour le détruire à coups de masse !

Il vit toujours à Bangor, dans une superbe demeure de style victorien, avec sa femme et deux de leurs enfants prénommés Joe et Owen. Leur fille, Naomi, vient de faire un mariage homosexuel à Nashville, dans le Tennessee.
En dehors de son métier, King est un grand fan de base-ball et de rock. Il joue d'ailleurs de la guitare. Pour assouvir ses deux passions, il a créé et financé deux stations de radio à Bangor : WZON, station d'informations sportives, et WKIT, station de rock classique.
Fin 2006, les revenus générés par les redevances de ses différentes œuvres se montent à 40 millions de dollars par an.

Atteint d'une dégénérescence de la rétine, il devient progressivement aveugle, ce qui ne l'empêche apparemment pas de publier, puisque son dernier roman Lisey's Story, vient de paraître cette année.
 


Son écriture:

     

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Un modèle Palmer "moderne et simple" pour cette écriture au trait nourri légèrement pateux, à l'encre bleu foncé aux finales souvent longues et massuées. Traditionnellement inclinée et liée, cadrée à gauche avec des marges régulières qui isolent le texte dans la page, plutôt étalée sur une ligne de base tenue, de l'arcade anguleuse avec de la liaison secondaire entre les lettres, inégale de dimension en zone médiane, des liaisons de tête à pied, une ponctuatio haute sur les "i", des "F" majuscules en forme de chiffre "7",  quelques pochages sur les "e" le "o" de "love" et l'ove du "d" de Good.  Une signature plus anguleuse et plus étrécie avec un lasso et un paraphe final en double courbe, un "K" prolongé et un "g" assez "gothique"

Une écriture spontanée, simple, précise, assez proche du modèle scolaire américain qui  ne s'en différencie que par son étalement ses finales, sa mise en page et ses tirets allongés sur l'horizontale. Si le goût de l'isolement y côtoie manifestement le goût des contacts on se fourvoierait à chercher dans l'écriture de Stephen King les mobiles de son attirance pour le genre fantastique et pour "l'horreur". Si les pochages et les inégalités de dimension indiquent un fond de tempérament inquiet, c'est sans aucune démesure et le blanc qui circule entre les mots, la qualité du trait, prouvent qu'il sait s'en dégager et maîtriser ses affects.
 
Pédagogue oui, il devait l'être, de manière simple, efficace, privilégiant l'écoute, la finesse du raisonnement et l'acquisition des connaissances sur la base d'une relation sobre, avec la capacité de tenir sa place, de ne pas "copiner" pour mieux se faire apprécier.
 
S'il lui est sans doute indispensable de mettre une zone tampon entre lui et l'extérieur, c'est sans doute pour préserver l'intégrité et l'originalité de sa pensée mais aussi  pour mieux observer, comprendre et analyser le monde qui l'entoure. La détermination, le goût du travail bien fait, une vision claire et synthétique du monde se dégagent en filigramme d'une écriture somme toute assez conventionnelle.



De nombreux sites sur internet sont consacrés à Stephen KING.
En voici une petite sélection:
http://www.stephenking-fr.net/
http://www.stephenking999.com/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Stephen_King






 
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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 09:43




Balade d'automne



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Bon Lundi


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7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 10:01




Juste
pour le
plaisir!!





!

Haka All Blacks - Quart De Finale Coupe Du Monde - wideo
Haka All Blacks - Quart De Finale Coupe Du Monde

 




Bon dimanche!!


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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 10:49



En ce samedi, une fois n'est pas coutume,
 une petite vidéo très "hot" qui fait mal!!!


Désolée, messieurs... ;)







Bon samedi quand même!!

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5 octobre 2007 5 05 /10 /octobre /2007 13:23




Les dents de la mer


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Je dérive lentement le long des côtes africaines
Nonchalant, à la quête d'une manne incertaine
Ondulant près des bancs de sardines et d'anchois
Je glisse et surfe en flairant de jeunes proies.
 
  

Pacifique, le museau tacheté de marques jaunes
J'expose ma livrée nacrée sur de longues aunes.
J'aime flâner, musarder au hasard des courants
Je suis un grand calme, un requin louvoyant.
                  

Alors, dites-moi, comment se fait-il
Que ma vie devienne si difficile ?
Pourquoi me piéger dans des filets dérivants ?
Pourquoi me tuer pour ma mâchoire et mes dents ?
 

    
La sottise est sans doute l'apanage de la gent humaine
En voici la preuve, je vous le dis sans rage et sans haine.
 

Un matin, je glissais le long d'un bateau de fort tonnage
Lorsque j'entraperçus l'un de vous derrière une cage.
J'aime trop la vie et chéris tant la liberté
Que je ne pouvais -le malheureux- le laisser enfermé
.

De toute la force et puissance de mes nageoires
Je me jetais contre cette prison dérisoire
Avec l'espoir d'en briser net les barreaux
Et de réduire cette geôle infâme en morceaux.

Recroquevillé au fond de l'enceinte à peine entamée
L'homme hébété, prit son arme à la lame effilée.
Je sentis les ondes de sa peur se muer en colère
Et dus fuir illico son humeur meurtrière.

J'ai abandonné l'espoir d'apprivoiser votre race,
Je navigue désormais prudemment en surface.
Vous être utile, je ne m'en donne plus la peine,
Je vogue tranquille, en bon requin baleine



Alaligne


Pour accéder aux autres comptines, cliquez dans la colonne de droite catégorie: Comptines
          


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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 10:20







Pierre BOULLE
    

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Pierre Boulle est né le 20 février 1912 à Avignon. En 1920, son père, achète l'Ilon, un domaine sur les bords du Rhône qui sera le terrain de jeux favori de Pierre Boulle, puis deviendra son port d'attache. Après avoir passé son Baccalauréat (section mathématiques élémentaires) à Avignon, il part à l'automne poursuivre ses études à Paris, réussit une Licence Es Sciences et est admis à l'Ecole Supérieure d'électricité de Paris dont il sort avec son diplôme d'ingénieur en 1933 à l'âge de 21 ans. 

En 1936 il part pour la Malaisie, où il est engagé à la plantation d'hévéas de Sungei Tinggi, à cinquante miles de Kuala Lumpur. En novembre 1939, il est mobilisé et appelé à Saïgon. De nombreuses affectations se succèdent : La Cochinchine, le Annam et le Laos.
 
Démobilisé en avril 1941, il attend un visa anglais pour retourner en Malaisie, revient à Singapour et s'engage dans la France Libre. En août 1941, il participe à un stage au service anglais spécialisé dans l'espionnage des installations ennemies à l'étranger (la Force 316) où il apprend à faire sauter des ponts. En  janvier 1942, il rejoint la Chine depuis la Birmanie, en Buick pour une mission sous le nom de Peter John Rule. Il se rapproche de la frontière avec l'Indochine, pays occupé par les Japonais, descend le fleuve Namna dans l'espoir de gagner Hanoï sur une embarcation de bambous qu'il a fabriquée. Capturé par des villageois, il reconnaît son identité devant un officier pétainiste et est incarcéré. Déclaré coupable de trahison, il est dégradé, déchu de la nationalité française et condamné aux travaux forcés à perpétuité.
 
Il s'évade en novembre 1944 grâce à des complicités dans l'administration, est rapatrié à Paris et reçoit de multiples décorations comme la Légion d'honneur, la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance. Il reprend difficilement une vie normale et rapidement  repart pour les plantations de Malaisie. L'insipidité du travail quotidien lui pèse. Il démissionne, revient à Paris en 1949, vend tout ce qu'il possède et s'installe à l'hôtel Lutèce pour écrire.

Dès 1952, il connaît le succès littéraire avec son roman, Le pont de la rivière Kwaï qui sera couronné par le Prix Sainte-Beuve.

Durant les années 50, puis 60, il explore les thèmes de la science-fiction. Si La Planète des singes est le plus connu de ses romans, il publiera également plusieurs nouvelles (Une nuit interminable, Le parfait robot, le poids d'un sonnet) réunies dans deux recueils intitulés les Contes de l'Absurde (1953) et E=MC2 (1957) qui reçurent le Grand Prix de la nouvelle.  La majorité de ses romans comme Le jardin de Kanashima, Les jeux de l'esprit, Le bon Léviathan, L'énergie du désespoir ou Miroitements, sont des fables moralisantes non dénuées d'humour noir. La plupart des thèmes, écologiques ou philosophiques, sont traités de façon paradoxale.

En 1955 sa sœur Madeleine devenue veuve, l'accueille dans son appartement parisien. L'écrivain y élit domicile jusqu'à la fin de ses jours, restant indéfectiblement célibataire.

En 1976, c'est le Grand Prix de la Société des gens de Lettres qui lui est décerné pour l'ensemble de son œuvre.

Le 30 janvier 1994 Pierre Boulle décède, après avoir écrit trente-cinq volumes.

Se penchant dans son autobiographie sur ses motivations profondes quant à son engagement  dans la France Libre, il écrira : "Il y a un  point délicat et obscur qui me tracasse […] Il consiste à essayer de déterminer dans quelles proportions se mariaient dans cette décision le patriotisme et un certain sentiment du devoir d'une part et, de l'autre, l'orgueil et la perspective égoïste de vivre des aventures exaltantes et hors du commun. Hélas, là encore, je n'en sais rien. C'est une question que je me suis souvent posée depuis. Je n'ai jamais pu y répondre. Je n'ai jamais réussi à résoudre ce problème et je pense qu'il y a peu de chances pour que j'y parvienne jamais."


Ses oeuvres les plus connues, Le pont de la rivière Kwaï et La planète des singes sont rapidement remarquées par Hollywood qui les porte sur le grand écran, et le succès de ces films a largement participé à la notoriété de l'auteur.

           

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Ce qui ressort finalement de l'œuvre de Pierre Boulle, principalement dans sa partie "romans d'anticipation", est le côté dérisoire des aspirations utopiques de l'Homme. Jacques Goimard a mis en évidence le "renversement ironique" qui traverse la quasi-totalité de l'œuvre de Boulle, y voyant un trait de son humour anglais. Et il considère ce renversement, si rigoureux dans sa construction, comme propre à un "ingénieur devenu écrivain". Ce n'est du reste pas un hasard si Boulle s'est autant consacré aux nouvelles, puisque leur concision impose un traitement dynamique de l'intrigue, avec développement d'une "idée", qui sied bien au renversement ironique.
 


Son écriture:


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Une écriture fine, petite, au bic bleu, à la zone médiane rapetissée jusqu'au filiforme dans le mot "cordialement", au trait moyennement appuyé avec des acérations dans les barres de "t" et certaines finales. Geste vif, avec des inégalités de liaison, de la tension dans la conduite du tracé, une ligne tenue sans raideur excessive et une direction des lignes de plus en plus montante. Texte plutôt centré dans la page avec une  grande marge de gauche. Grande signature où l'on retrouve l'opposition entre des  majuscules importantes (voir le "C" et le "B" en forme de 3) et une zone médiane parfaitement filiforme, se terminant par un paraphe en "éperon".

L'écriture de Pierre Boulle ne différe guère des écritures des jeunes "ingénieurs" de notre époque. La "pensée" s'y exprime au travers de la petitesse des formes, leur précision et le filiforme indice de rapidité et de sagacité. Ce graphisme "cérébral" montre peu de penchants pour un registre "affectif", mais une sensibilité intellectuelle naturelle et "à fleur de peau". L'attachement à sa liberté lui fait fuire les contraintes et si l'individualisme est sa marque de fabrique , il sait rester spontané et vivant dans ses contacts.

L'humour, le trait d'esprit, le sens critique, la vision rapide des failles, alimentent et colorent sa vision du monde qui l'entoure. La curiosité intellectuelle, l'absence d'idées arrêtées à l'avance donnent de l'essor, de l'ouverture au regard qu'il pose sur les êtres et les événements. Les réactions rapides,  parfois impulsives signent chez lui des traits de caractères assez "juvéniles" ou pour le moins un désir de perpétuel renouvellement.  

Rester disponible à l'aventure, à l'imprévu, tirer parti des expériences sans s'enliser dans les regrets posthumes et tirer son épingle du jeu, faire circuler ses idées sont des motivations parfaitement perceptibles dans son écriture.

 

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27 septembre 2007 4 27 /09 /septembre /2007 13:02







René Barjavel

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René Barjavel est né à Nyons en 1911. Son père Henri,  boulanger dans cette ville,  se retrouve mobilisé au début de la guerre. Sa mère, Marie Paget, le remplaçe dans la boulangerie, et n'a que peu de temps à consacrer à l'enfant. Le jeune René, jouissant d'une liberté de circonstances découvre la nature et s'émerveille de ses prodiges. Il se plonge dans la littérature, grandit dans l’amour d’une mère happée par le travail, et l’affection de sa cousine, Nini. Son père revenu, il travaille à la boulangerie tout en poursuivant ses études.
   

À l’école, il se montre médiocre écolier, sauf en français et son professeur  Abel Boisselier, remarque vite ses qualités dans cette matière et l’exhorte à continuer ses études. Son père ne pouvant les lui assurer, le professeur en fait son protégé et le recueille.


Marié en 1936, père de Renée (Nanou) et de Jean dans les deux années qui suivent, il est à son tour mobilisé en septembre 1939 comme caporal d'intendance dans un régiment de zouaves. Révolté par l’esclavage du soldat et la bêtise militaire, il développe un net penchant antimilitariste. De retour parmi les siens dans Paris qu’il ne quittera plus, il publie son premier roman, Ravage. Il vit, seul, la libération de la capitale où s'affrontent les Allemands en fuite, les jeunes idéalistes du maquis et les voisins devenus justiciers. Il n'échappe pas à la vague de suspicion qui agite les pensées de l'époque, mais ses amis écrivains le blanchissent des accusations de collaboration portées contre lui. Robert Denoël n'a pas cette chance, et lorsque le comité d'épuration le démet de ses fonctions, Barjavel dirige de fait la maison d'édition jusqu’à l'assassinat de l'éditeur le 2 décembre 1945.

  

Après la guerre, il mêle les activités de journaliste à Carrefour, de critique, de romancier et de scénariste. Le manque d’argent et l’échec en 1948 de Le Diable l’emporte marquent le début d'une rupture avec sa carrière de romancier; il s’aventure alors dans le cinéma. La tuberculose et ses lacunes financières l’empêchent de réaliser son projet de film Barrabas. Adaptateur, dialoguiste, le cinéma ne gardera pas de son passage dans le septième art un souvenir marquant, malgré son empreinte profonde dans de nombreux films, dont les Don Camillo, Les Misérables (de Jean-Paul Le Chanois), Les chiffonniers d’Emmaüs, Le Mouton à cinq pattes, Le Guépard, etc.

  

En 1962, il participe à l'essor de la science-fiction française en publiant des nouvelles dans la revue Fiction. En 1963 avec Colomb de la lune, en 1968 avec La faim du tigre, puis en 1969  avec La nuit des temps qui obtient le prix des libraires,  Barjavel renoue avec la littérature et remporte un franc succès populaire. En 1972, il participe à la création du Prix de science-fiction Apollo. En 1973, d'un projet de film non réalisé avec André Cayatte, il tire un roman 
Le grand secret.
A partir de cette époque il continuera à écrire des pièces de théâtre, collaborera avec son ami Olenka de Veer pour l'écriture de romans, prendra des positions écologistes dès 1977  face à la montée de l'énergie nucléaire, publiera des photos de nature ainsi qu'un autobiographie romancée La charette bleue en collaboration avec son demi-frère Paul Achard.
  

En 1980, alors âgé de 70 ans, il met un terme aux chroniques qu'il tenait au Journal du Dimanche et se consacre entièrement au roman avec Une rose au paradis (1981), La tempête (1982) L'enchanteur (1984) et La peau de César (1985) un polar. 
 

Une crise cardiaque le foudroie à Paris le 24 novembre 1985.
 

Il reste dans l'esprit du public un écrivain français précurseur dans le domaine de la SF, mais sa production littéraire montre aussi et surtout un homme amoureux de la nature qu'il dépeint avec tendresse et une palette de mots colorés, un "fabuliste" comme il aimait lui-même se définir, un amoureux des femmes et de l'amour avec des termes et des métaphores pleins de sensualité, un dialoguiste de talent pour le cinéma, un "fataliste" empreint d'une vision sans concessions de la nature humaine et fasciné toute sa vie par l'avenir de l'homme.


Au terme d'une vie faite de questionnements sur le futur de l'humanité, ses derniers écrits renouent avec  l'émerveillement de l'enfance, et adoptent une position optimiste, tolérante, pleine de compassion. 


Son écriture:
 

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Une écriture au feutre bleu, au trait large, nourri et à l'appui différencié avec des finales massuées, grande et plutôt régulière, mélangeant l'arcade et la guirlande, la courbe et l'angle, liée avec quelques arrêts dans la continuité, à la conduite ferme à tendue...

 

Ecriture qui affiche son tonus, sa vitalité. Le goût de la vie, des contacts humains s'y exprime sans parcimonie et sur un fond de confiance en soi évident. Le pathos domine le graphisme et traduit une foi qui éveille les espoirs, inspire l'ardeur, l'idéalisme, l'ampleur de vues et de projets. Les facultés sensitives et l'affectivité engrangent les images et les impressions, nourissent l'imaginaire et la créativité.

La générosité, la capacité à donner de soi ne sont cependant pas exempts d'un besoin de reconnaissance et du désir d'être à son tour apprécié, reconnu, aimé. La spontanéité du geste mais aussi son contrôle traduisent une discipline personnelle pour mieux assurer une surveillance entière sur les émotions et la sensibilité.

Caractère entier, certes, souci de l'opinion d'autrui sans doute, mais un tempérament prêt en tout à assumer ses choix, à partager pour le plaisir, à offrir aux autres le meilleur de lui-même.


Pour  mieux approfondir votre connaissance de Barjavel, un site incontournable ICI


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26 septembre 2007 3 26 /09 /septembre /2007 10:35



Juste une petite envie de rêver entre rêve bleu et cauchemar


Pour accéder à d'autres photos, cliquez ICI


On commence par la terre:




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et on poursuit par l'oeil du cyclone Dean...

    


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Bonne et belle journée!!





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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 10:35
 

 

 

Théodore de Banville

Le cercle des poètes oubliés (2)

 

 

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Théodore de Banville, poète français, né le 14 mars 1823 à Moulins, dans l'Allier, mort le 13 mars 1891, à Paris, à son domicile rue de l'Éperon. Fils de Claude Théodore Faullain de Banville (1785-1846), lieutenant de vaisseau, et de Zélie Huet (1799-1876). Poète d'une souplesse et d'une verve extraordinaires, il forme la transition entre l'Ecole romantique et l'école parnassienne. Banville professait un amour exclusif de la beauté et s’opposait à la fois à la poésie réaliste et aux épanchements romantiques, face auxquels il affirmait sa foi en la pureté formelle de l’acte poétique.

Théodore de Banville a fait ses études au lycée Condorcet. Encouragé par Victor Hugo et par Théophile Gautier, il se consacra à la poésie, et fréquenta les milieux littéraires parmi les plus anticonformistes. Il méprisait la poésie officielle et commerciale, fut l'adversaire résolu de la nouvelle poésie réaliste et l'ennemi de la dérive larmoyante du romantisme.

Il collabora aussi comme critique dramatique et chroniqueur littéraire aux journaux le Pouvoir (1850), puis le National (1869) et devint une figure très importante du monde littéraire, devenant membre de la Revue fantaisiste (1861), où se retrouvent les poètes qui furent à l’origine du Parnasse et de tous les mouvements du siècle.

En 1866 il épouse Marie-Élisabeth Rochegrosse, et organise la première représentation de Gringoire. Il publie Les Exilés en 1867, recueil qu'il dédie à sa femme et qu'il considéra comme le meilleur de son œuvre.

Il fut l'un des auteurs les plus influents du monde des lettres, auteur de théâtre, poète de la seconde génération romantique et critique littéraire, et fut admiré et souvent imité par toute une génération de jeunes poètes de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Sa revue collective, le Parnasse contemporain, initia Arthur Rimbaud, à la poésie de son temps. Le 24 mai 1870, celui-ci, alors âgé de 16 ans, envoya à Théodore de Banville un courrier auquel il joignit plusieurs poèmes (Ophélie, Sensation, Soleil et chair), afin obtenir son appui auprès de l'éditeur Alphonse Lemerre.

En novembre 1871, Théodore de Banville logea chez lui Arthur Rimbaud, mais dès le mois de mai, ce dernier dans ses lettres dites « du voyant » exprime sa différence, et en août 1871, dans son poème parodique, « Ce qu'on dit au poète à propos de fleurs », exprime une critique ouverte de la poétique de Banville.

En 1872, avec son Petit Traité de poésie française, Banville rompt avec le courant symboliste. Il publie presque une œuvre par an tout au long des années 1880, et meurt à Paris le 13 mars 1891, peu après la publication de son seul roman, Marcelle Rabe.

Théodore de Banville a particulièrement travaillé, dans son œuvre, les questions de forme poétique, et a joué avec toutes les richesses de la poésie française. Il lui a été reproché d’avoir manqué de sensibilité et d’imagination, mais son influence salutaire, permit à de nombreux poètes de se dégager de la sensiblerie mièvre qui survivait au véritable romantisme.

 

 

Le fac-similé de son écriture

 

 

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 Et un poème plein d'humour, qui "balançait" sec à l'époque!!!:




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 Lapins

Les petits lapins, dans le bois,
Folâtrent sur l'herbe arrosée
Et, comme nous le vin d'Arbois
Ils boivent la douce rosée.

Gris foncé, gris clair, soupe au lait,
Ces vagabonds, dont se dégage
Comme une odeur de serpolet,
Tiennent à peu près ce langage:

Nous sommes les petits lapins,
Gens étrangers à l'écriture
Et chaussés des seuls escarpins
Que nous a donné la nature.

Près du chêne pyramidal
Nous menons les épithalames
Et nous ne suivons pas Stendhal
Sur le terrain des vieilles dames.

N'ayant pas lu Dostoïewski,
Nous conservons des airs peu rogues,
Et certes, ce n'est pas nous qui
Nous piquons d'être psychologues.

Nous sommes les petits lapins.
C'est le poil qui forme nos bottes,
Et, n'ayant pas de calepins,
Nous ne prenons jamais de notes.

Nous ne cultivons pas le Kant;
Son idéale turlutaine
Rarement nous attire. Quant
Au fabuliste La Fontaine,

Il faut qu'on l'adore à genoux;
Mais nous préférons qu'on se taise
Lorsque méchamment on veut nous
Raconter une pièce à thèse.

Etant des guerriers du vieux jeu,
Prêts à combattre pour Hélène,
Chez nous on fredonne assez peu
Les airs venus de Mitylène.

Préférant les simples chansons
Qui ravissent les violettes,
Sans plus faire, nous laissons
Les raffinements aux belettes.

Ce ne sont pas les gazons verts
Ni les fleurs dont jamais nous rîmes,
Et, qui pis est, au bout des vers
Nous ne dédaignons pas les rimes.

En dépit de Schopenhauer,
Ce cruel malade qui tousse,
Vivre et savourer le doux air
Nous semble une chose fort douce,

Et dans la bonne odeur des pins
Qu'on voit ombrageant ces clairières,
Nous sommes les tendres lapins
Assis sur leurs petits derrières.

(Sonnailles et clochettes)



 

 

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