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  • : Ecritures à la loupe
  • : Présenter des écritures manuscrites d'écrivains célèbres avec une étude graphologique, des comptines pour enfants, l'un de mes romans et beaucoup de mes coups de coeur, voilà l'objectif de ce blog. J'espère que vous vous y sentirez également chez vous...
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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 10:41
Poèmes d'amour de Victor HUGO




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Victor HUGO
Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 et mort le 22 mai 1885







Les contemplations:

Elle était déchaussée, elle était décoiffée...


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The Kelpie (1913)

Herbert James Draper (1863 - 1920) peintre britannique de l'époque victorienne.



Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t’en venir dans les champs?

Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis : Veux-tu, c’est le mois où l’on aime,
Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds?

Elle essuya ses pieds à l’herbe de la rive;
Elle me regarda pour la seconde fois,
Et la belle folâtre alors devint pensive.
Oh! comme les oiseaux chantaient au fond des bois!

Comme l’eau caressait doucement le rivage!
Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.






Les femmes sont sur la terre



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Le baiser


Charles Émile Auguste Durand (ou Durant) dit Carolus-Duran (né le 4 juillet 1837 à Lille - mort le 17 février 1917 à Paris)


Les femmes sont sur la terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commente leur baiser.

C'est l'amour qui, pour ceinture,
A l'onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N'est, au fond, que l'ornement.

Tout ce qui brille, offre à l'âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n'avait fait la femme,
Il n'aurait pas fait la fleur.

A quoi bon vos étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;

Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Et sont des bouches ouvertes
Pour ne rien dire du tout.

Tout objet qui charme ou rêve
Tient des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans toi, ma fière beauté,

Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui te fuit,
N'est plus que la maladie
D'une bête dans la nuit.


Victor Hugo





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commentaires

V
Bravo pour votre site, je crois qu’il dépanne beaucoup de personnes, moi en tout cas il m’est très utile, continuez comme cela et bon courage !!!!
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C
<br /> <br /> Elle est nue. Elle entre dans l’eau qui la saisit aux chevilles. Elle frissonne. Elle se laisse tomber sur le dos, face à la mer, les<br /> pieds dans l’eau, les bras en croix sur le sable, les jambes légèrement écartées sous le regard d’un soleil complice. La mer monte lentement, lèche ses mollets et se retire, revient sur ses<br /> genoux, monte jusqu’aux cuisses et repart, touche son sexe. Elle avance son ventre. Elle tremble sous le soleil, désire le retour des vagues. La mer, qui l’a prise dans son étau, la presse de<br /> caresses à petits coups de langues marines. Elle se laisse faire. La mer est son désir. Elle attend qu’elle la prenne toute entière.<br /> <br /> <br /> L’eau, maintenant, caresse son ventre d’un mouvement régulier comme le ressac. Elle se tord, roule à droite et gauche. Les grains de<br /> sable se creusent sous ses reins, la couvrent aux épaules. Elle dit non avec sa tête ; elle dit oui avec ses yeux. C’est l’assaut de la marée qui lèche ses seins, tourne sur les mamelons, en<br /> saisit les pointes. Le soleil est toujours là. Elle ferme les paupières qui rosissent à sa lumière. Il n’y a pas d’ombre sur son désir, rien que la mer qui l’environne et la couvre bientôt. Elle<br /> se tord sous l’assaut des vagues. L’eau enserre son cou. Est-ce la fin ?<br /> <br /> <br /> Dans un spasme, la mer la couvre de son écume et se retire, la laissant anéantie, couverte de sable, d’algues et de débris d’écume. La<br /> mer l’a vaincue. Un crabe grimpe sur son nombril. Elle n’en finit pas de se désengager des assauts de la  mer.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Bonjour Catherine ...<br /> <br /> <br /> Au Salon du Livre ?... puis Pâques<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je n'ai d'oeufs que pour Vous ...<br /> <br /> <br /> Bises des farfadets <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> bon , ben je profite d' Hugo  pour  un passage amicale , juste comme ca , pour  dire  , bise !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> le rital<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Chère Catherine je te souhaite de passer un très agréable week-end de Pâques et une bonne chasse aux oeufs ! à bientôt et bonnes journées printanières.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> Voilà posé sur nos lèvres ce florilège de mots si bellement choisis...<br /> le Père Hugo a donné à notre langue les ailes de la plus noble poésie<br /> Une envolée de vers nous transportant dans les nuées<br /> Où dieux, diables et humains se retrouvent  réconciliés ...<br /> <br /> Bises des Farfadets du Poitou<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Baiser, rose trémière au jardi des caresses<br /> ne serait qu'une fleur qui fleurirait l'été<br /> nous aimerions que vint pour pallier nos détresses<br /> un baiser de printemps un doux baiser léger...<br /> comme une plume d'oiseau qui s'ébouriffe<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Merci, ça fait du bien...<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Je viens avec un peu de retard me delecter à la lecture de ces pieces maitresses de notre patrimoine litteraire accompagné par de si jolis tableaux ...Bisous à toi Cathy<br /> <br /> <br />
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J
<br /> J'aime beaucoup Victor Hugo (beaucoup de mes collègues le trouvent un peu ... vieillot et difficile à lire).<br /> J'apprécie davantage ses textes politiques que les poèmes d'amour mais ceux-ci sont très beaux également.<br /> <br /> <br />
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